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THE RESTLESS (2006) ★★★☆☆



Dans une ancienne Corée fictive, un ancien chasseur de démon se retrouve dans l’entre-mondes, un lieu transitoire pour les esprits, afin de retrouver son ancien amour. Cette dernière l’a oublié et une rébellion démoniaque veut prendre le contrôle de ce monde parallèle afin d’envahir le monde des vivants…

 

« Jungcheon » (중천), ou « The Restless » pour la distribution internationale est un film fantastique historique sud-coréen datant de 2006, co-écrit et réalisé par Jo Dong-oh, à qui l’on doit également « Running Man » (2013). Les acteurs principaux sont Jung Woo-sung, qu’on a pu voir dans « Beasts Clawing at Straws » (2020), Kim Tae-hee, qu’on a pu voir dans « Venus and Mars » (2007), So Yi-hyun, qu’on a pu voir dans « Dark Forest » (2006), Heo Joon-ho, qu’on a pu voir dans « The Divine Weapon » (2008), Park Sang-wook, qu’on a pu voir dans « The Bad Guys: Reign of Chaos » (2019), et Jo Jae-yoon, qu’on a pu voir dans « House of the Disappeared » (2017). Ce métrage est paru le 20 décembre 2006 en Corée.


L’histoire proposée par « The Restless » nous invite à suivre Yi-gwak (Jung Woo-sung), le dernier d’une unité de chasseurs de démons qui a autrefois défendu l’Empire. Depuis, le pays a sombré dans le chaos et ce guerrier aguerri est désormais un chasseur de primes qui offre ses services aux villageois voulant se débarrasser des démons qui sévissent au milieu de leurs habitations. Toutefois, malgré sa maîtrise des arts martiaux Yi-gwak est finalement empoisonné et se réveille dans un endroit étrange et fantastique, l’entre-mondes. Chaque personne décédée doit y passer 49 jours afin d’y purifier son esprit. Cependant, Yi-gwak n’est pas mort et la situation va se compliquer lorsque ce chasseur de démons rencontre So-hwa (Kim Tae-hee), la dernière gardienne de ce monde du Milieu. Cette dernière n’est autre que l’ancien amour de Yi-gwak, mais sa mémoire a été effacée. Yi-gwak se retrouve plongé dans une bataille entre So-hwa et un groupe de guerriers redoutables, qui ne sont que les anciens camarades de Yi-gwak lorsqu’ils étaient tous dans la même unité de chasseurs de démons. À leur tête se trouve Ban-chu (Heo Joon-ho), l’ancien Maître de Yi-gwak. Ban-chu désire prendre le contrôle de cet univers parallèle afin de retourner dans le monde des vivants pour y semer le chaos. Une bataille s’engage alors dans cet univers entre le paradis et l’enfer….


« The Restless » est donc un film fantastique qui s’inspire de certaines croyances bouddhistes qui ont depuis également inspiré d’autres films tel que « Along with the Gods: The Two Worlds » (2017) ainsi que sa suite, tous deux réalisés par Kim Yong-hwa. On se retrouve lors du générique de fin avec un sentiment mitigé. D’un côté, on trouve un film formidable notamment au niveau de l’image avec de superbes décors, aussi bien naturels que surnaturels. De l’autre côté, nous avons un scénario plat avec des personnages dont malheureusement, on n’arrive jamais à s’accrocher, à s’identifier. On se retrouve donc avec une sensation de frustration, face à un film de qualité supérieure qui n’a que peu de contenance avec une intrigue stéréotypée autour du bien contre le mal.


À bien y regarder de plus près « The Restless » n’est rien d’autre qu’une histoire d’amour terriblement dramatique. Malheureusement là aussi, le scénario concocté par Jo Dong-oh, Choi Hee-dae, Choi Dong-hoon, Bang Ae-kyeong et Han Gwi-sook est d’une certaine faiblesse, notamment en raison de la pauvreté des dialogues qui s’avèrent être d’une grande banalité. Le personnage incarné par Jung Woo-sung se bat et se retrouve blessé à plusieurs reprise pour une femme qui n’a aucun souvenir de leur amour passé. À force de sacrifices, la belle va cependant finir par se poser des questions et s’engager également sur le chemin des sentiments. Le récit s’articule alors principalement autour de l’amour en prenant une coloration morale. On est alors bien loin des visionnages récents comme « Untold Scandal » (2003) ou « The Servant » (2010) où les sentiments amoureux sont exprimés par la voie du sexe.





Les valeurs de productions sont indéniablement le point fort de ce métrage. La photographie signée Kim Yeong-ho, appuyée par les directeurs artistiques Han Zhong et Wu Ming, est juste magnifique. Le film a été tourné en Chine et cela se voit de par la beauté de certains paysages présentés en arrière-plan. Ces plans sont tout simplement à couper le souffle et les décors sont élaborés avec un soin particulier apporté aux détails. Les effets spéciaux sont impressionnants et viennent grandement amplifier l’illusion d’évoluer dans un univers fantastique. On retrouve de la magie, des combats aux sabres, des démons et des fantômes. Les effets spéciaux sont excellents pour un métrage ayant plus d’une décennie au compteur. La note du métrage est donc, en majeure partie, due à la qualité de sa finesse visuelle. La bande musicale est proposée par Shirō Sagisu, compositeur japonais, déjà à l’œuvre sur « Musa » (2001). Enfin, l’édition orchestrée par Nam Na-yeong nous amène à un film de 105 minutes relativement denses.


En conclusion, « The Restless » est un film fantastique convenable disposant d’une histoire parfois absconse, une intrigue simple et d’un développement chatoyant. Le rythme est plutôt vif, le récit manque de fluidité et la narration fait appel à de nombreux flashbacks. La photographie est somptueuse, la bande originale est gracieuse, mais peut-être trop marquée nippone pour un métrage coréen et le montage est bien orchestré. Les chorégraphies de combat sont rondement menées et les effets spéciaux sont propres malgré le poids des années. La distribution offre de bonnes prestations, mais n’arrive pas à effacer la pauvreté du scénario. En outre, le duo formé par Jung Woo-sung et Kim Tae-hee, bien que séduisant, n’offre pas l’alchimie nécessaire à l’histoire d’amour présentée. L’ensemble reste cependant divertissant pour peu qu’on se contente d’une histoire plate dans un bel écrin…

12/08/2020 © Cinéma Coréen

 
 

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