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THE SERVANT (2010) ★★★★☆



Un serviteur tombe amoureux d’une femme que son maître convoite également. Bien que cette femme ne soit pas insensible aux charmes du serviteur, elle aspire également à améliorer sa situation sociale.

 

« Bang-ja-jeon » (방자전), ou « The Servant » est une romance dramatique datant de 2010, « réalisée par Kim Dae-woo, à qui l’on doit également « Forbidden Quest » (2006). Les acteurs principaux sont Kim Joo-hyuk, qu’on a pu voir dans « The Tooth and the Nail » (2017), Cho Yeo-jeong, qu’on a pu voir dans « The Target » (2014), Ryoo Seung-bum, qu’on a pu voir dans « Perfect Number » (2012), Oh Dal-su, qu’on a pu voir dans « Detective K: Secret of the Living Dead » (2018), Ryu Hyun-kyung, qu’on a ou voir dans « The Divine Weapon » (2008), et Song Sae-byeok, qu’on a pu voir dans « The Huntresses » (2014). Ce métrage retrace les origines du célèbre conte folklorique coréen intitulé Chunhyangjeon, mais du point de vue du serviteur, le principal protagoniste masculin, soit Lee Mong-ryong. Ce film est paru le 3 juin 2010 en Corée.


L’histoire proposée par « The Servant » est la tentative du scénariste réalisateur, Kim Dae-woo, de raconter le Chunhyangjeon, l’un des contes populaires les plus appréciés de Corée, une pièce d’inspiration pansori qui a déjà été adaptée au grand écran, notamment par le prolifique Im Kwon-taek. Toutefois, cette version s’écarte délicieusement du récit classique pour s’orienter vers une distorsion romantique. Kim Joo-hyuk incarne Bang-ja, un serviteur. Son maître, Lee Mong-ryong, interprété par Ryoo Seung-bum, est un aristocrate puissant et prometteur. Les deux hommes sont immédiatement fascinés par la beauté mythique de Chun-hyang (Jo Yeo-jeong) comme s’ils étaient tous les deux frappés simultanément par la flèche de Cupidon. Tous deux, frappés d’amour, réclament son cœur. Mais le choix de la jeune femme est cruel, et Bang-ja est obligé de céder la place à son maître et de garder ses passions pour lui. Mais son amour pour la belle devient insupportable, et il bascule dans l’obsession de posséder Chun-hyang.


Le récit est présenté sous forme de flashback, Bang-ja racontant sa propre histoire à un auteur populaire, espérant ainsi éterniser les événements et surtout l’amour qui inonde cette histoire. Le développement est construit avec la bonne dose de romance, d’érotisme et de drame. L’ensemble des scènes de sexe sont très bien filmées, jouant subtilement avec la nudité, renforcées par la finesse de l’éclairage et la beauté des décors et des costumes. Reste que ,dans une histoire amoureuse, trois protagonistes, c’est toujours, et depuis la nuit des temps, sur tous les continents, un de trop. Cette équation conduit presque toujours vers le drame. Lee Mong-ryong utilise abusivement de sa position dominante, Chun-hyang est rebelle et Bang-ja tente à tout bout de champ d’arrondir les angles. Ce dernier bénéficie cependant d’une aide pour atteindre ses objectifs. Pour cela, il est épaulé par Monsieur Ma (Oh Dal-su), un coureur de jupons notoire qui l’instruit dans l’art de la séduction.


« The Servant » détient des éléments captivants comme le mélodrame, la comédie, le suspense, la tragédie et la romance, additionnés avec une bonne dose d’érotisme que le réalisateur a singulièrement soigné. Comme je le soulignais précédemment, les scènes de sexe sont joliment présentées, sans basculer dans un voyeurisme malsain. Ces scènes sont toujours encadrées par une séquence sentimentale ou de romantisme, de manière à ce que la sexualité soit présentée comme un prolongement logique à ce qui précédait. Nous sommes bien loin d’une tentative racoleuse d’attirer le public afin de gonfler le box-office. En d’autres termes, la sexualité proposée ici n’est en rien choquante malgré le fait que ce soit clairement explicite. Le plus important est ailleurs, l’amour qui anime Bang-ja est noble et ira au-delà de la maladie, accompagnant l’amour de sa vie dans la maladie.




Les éléments de production sont tout simplement somptueux. La photographie signée par Kim Young-min est magnifique, tant pour les extérieurs que les scènes d’intérieur, les décors et surtout les costumes sont magnifiques, et marquent parfaitement les différences de niveau social des différents protagonistes. La bande musicale orchestrée par Mok Young-jin accompagne superbement bien les différentes atmosphères du récit et le montage effectué par Kim Sang-bum nous conduit à un métrage de 124 minutes que l’on ne voit absolument pas passer. On relèvera que « The Servant » a reçu de nombreuses nominations et obtenu plusieurs récompenses. En outre, ce film a obtenu de bons résultats lors de son exploitation en salles, avec plus de 3 millions de spectateurs.


En conclusion, « The Servant » est un très bon film romantico dramatique disposant d’une histoire captivante, d’une intrigue plaisante et d’un développement enthousiasmant. Le rythme court de modéré à lent, le récit est fluide, mais se tord quelque peu dans sa dernière partie, la narration est présentée sous forme de flashback, séparant deux époques distinctes. La photographie est gracieuse avec de superbes décors et de magnifiques costumes. La bande originale est charmante et le montage, confié à un cinéaste multi-primé offre un métrage séduisant. La distribution offre de très bonnes prestations, avec un trio formé de Jo Yeo-jeong, Ryoo Seung-bum et Kim Joo-hyuk qui inscrivent leurs personnages respectifs dans un schéma parfaitement hiératique. Un beau divertissement avec une belle dose d’érotisme. À découvrir si ce n’est pas déjà fait….

11/08/2020 © Cinéma Coréen

 


 

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