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THE ADMIRAL: ROARING CURRENTS (2014) ★★★★★



Lors de la Bataille de Myeongnyang en 1597, le légendaire amiral Yi Sun-Shin affronte l’entière flotte japonaise avec seulement douze navires.

 

« The Admiral: Roaring Currents » est un film de guerre historique sud-coréen datant de 2014, co-écrit et réalisé par Kim Han-min, à qui l’on doit également « War of the Arrows » (2011). Les acteurs principaux sont Choi Min-sik, qu’on a pu voir dans « New World » (2013), Ryu Seung-ryong, qu’on a pu voir dans « The Target » (2014), Cho Jin-woong, qu’on a pu voir dans « Bluebeard » (2017), Jin Goo, qu’on a pu voir dans « Mother » (2009), Kim Han-min, qu’on a pu voir dans « War of the Arrows » (2011), Kim Won-hae, qu’on a pu voir dans « The Executioner » (2009), Lee Jung-hyun, qu’on a pu voir dans « The Battleship Island » (2017), et Park Bo-gum, qu’on a pu voir dans « Coin Locker Girl » (2015).


Il est difficile d’aborder « The Admiral: Roaring Currents » sans faire un petit tour d’horizon historique concernant les principaux protagonistes de cette histoire. Au XVIème siècle, Toyotomi Hideyoshi, devenu général en chef, réussi à unifier le Japon et les guerres civiles furent terminées. À cette époque, le voisin coréen ne pensait absolument pas à une éventuelle invasion japonaise et ignorait les préparatifs en cours du Japon. Par conséquent, l’armée, tout comme la marine coréenne, à l’exception de l’amiral Yi Sun Sin, n’étaient pas préparées à une invasion japonaise. En effet, seul ce dernier avait anticipé l’agression nippone et avait fait construire des navires et développer des armes spécifiques. En 1592, le Japon envahit la Corée. Dès les premiers jours de la guerre, l’armée japonaise, bien mieux préparée et nettement plus expérimentée, progressa rapidement vers le nord. Cependant, en mer, la flotte de l’amiral Yi Sun Sin détruit les flottes navales japonaises à l’occasion de nombreuses batailles consécutives, bloquant considérablement la progression des troupes terrestres, faute d’approvisionnement en matériel et en vivre via les routes maritimes.


Cependant, en 1597, suite à un complot, orchestré par des espions japonais et une conspiration politique au sein de la cour royale coréenne, l’amiral Yi Sun Sin est tombé en disgrâce et fut emprisonné par le gouvernement coréen, et un amiral, Won Gyun, prit le commandement de la flotte coréenne. Ce dernier, dans son premier et dernier engagement naval, a attaqué la marine japonaise, mais fut sérieusement vaincu par l’ennemi en perdant la quasi-totalité de la flotte coréenne, soit environ 200 navires. Après cette cuisante défaite, le gouvernement coréen a libéré l’amiral Yi en le réintroduisant dans ses fonctions, mais la marine ne disposait plus que de 13 navires. L’état-major suggéra que l’amiral Yi renonce à la guerre maritime et se joigne à la bataille terrestre. Ce dernier déclina, pensant qu’il était plus judicieux d’empêcher la marine japonaise d’avancer par la mer. L’amiral savait que le nombre de vaisseaux n’étaient pas le plus important, mais qu’une stratégie correcte lui apporterait la victoire. En octobre 1597, une flotte japonaise de 330 navires s’est présentée au large des côtes coréennes pour affronter la petite flotte coréenne de 13 navires. C’est cette bataille qui est contée par « The Admiral: Roaring Currents ».


Les long-métrages ayant pour sujet l’époque Joseon (1392-1910) font partis des plus populaires au Pays du Matin Calme, et ce, depuis des années. Cette tendance a trouvé son apogée avec « The Admiral: Roaring Currents », paru en 2014, basé sur la bataille historique de Myong-Yang. Le film débute avec des événements menant à la bataille navale, qui, en fait, est devenue la confrontation entre deux hommes. L’amiral Yi Sun-sin (Choi Min-sik) et le daimyo Kurushima Michifusa (Ryu Seung-ryong).


Kim Han-min, le réalisateur, possédant une expérience dans la mise en scène d’un film Joseon avec son métrage « War of the Arrows » (2010) a pu rapidement trouver ses repaires pour faire de « The Admiral » une production aux proportions vraiment épiques. Le travail réalisé en marge de ce film est vraiment impressionnant. On peut commencer par les costumes, qui décrivent l’époque le plus fidèlement possible que ce soit du côté coréen comme du côté japonais. Cela s’étend aux navires, aux armes et à l’ensemble des décors et des costumes.


La photographie, signée Kim Tae-seong, est absolument magnifique, amenant des prises de vue audacieuses, et offrant des visuels de la bataille à couper le souffle. À travers le montage réalisé par Kim Chang-ju, « The Admiral: Roaring Currents » conserve un rythme plutôt rapide tout au long des 126 minutes du métrage. Kim Tae-seong est également responsable de la composition musicale épique du film qui s’harmonise parfaitement à l’esthétique générale du métrage. On peut également souligner l’excellent travail du département des effets spéciaux qui a effectué un travail superbe, et singulièrement sur les mouvements des différents bateaux.


Tous ces éléments trouvent leur apogée dans la scène de la bataille, qui dure plus d’une heure, et il n’est pas déraisonnable de dire que c’est l’une des plus élaborées que nous ayons pu voir au cinéma. « The Admiral: Roaring Currents » étant une production coréenne, il est tout à fait logique qu’on y fasse la gloire des protagonistes coréens, présentant les Japonais comme des personnes méprisables. Une logique que l’on retrouve dans le traitement cinématographique hollywoodien de la Seconde Guerre mondiale où les Allemands et/ou les Japonais ne sont guère mieux lotis.


Du côté de la distribution, Choi Min-sik livre une prestation majestueuse dans le rôle de l’amiral Yi Sun-sin, un génie militaire avec une implication inflexible à la discipline et à l’objectif qu’il s’est fixé, au point qu’il n’hésite pas à utiliser des moyens extrêmes envers ses propres subordonnés pour atteindre son but. Ryu Seung-ryong dans le personnage de Kurushima Michifusa offre également une très bonne performance, dans un jeu plus lapidaire qui est principalement basé sur son regard, son expression faciale, plutôt que sur les dialogues. D’une manière générale, la plupart des acteurs jouent d’une manière très théâtrale, avec des voix profondes et des gestes amples, ce qui convient parfaitement à ce type de métrage.


À ce jour « The Admiral: Roaring Currents » est le film ayant attiré le plus grand nombre de spectateurs en salle en Corée, avec 17.615.152 entrées. Doté d’un budget de 18,6 millions de dollars, ce métrage a rapporté près de 136 millions de dollars de recettes mondiales. Paru aux États-Unis, en Hollande, en Allemagne, au Japon, et même au Brésil, le film n’a malheureusement pas bénéficié d’une diffusion en France. En outre, « The Admiral » a remporté de nombreux prix, et Choi Min-sik a obtenu un Grand Bell Awards dans la catégorie Meilleur Acteur pour sa prestation, faisant de lui, l’acteur le plus primé à cette cérémonie, à égalité avec Song Kang-ho.


En conclusion, « The Admiral: Roaring Currents » est un excellent film de guerre historique, doté d’une histoire basée sur des faits réels et offrant une reconstitution de bataille navale impressionnante. L’intrigue repose sur la réussite de la stratégie choisie, où un unique navire met en échec toute une flotte de navires. La photographie est absolument magnifique offrant des visuels de la bataille vraiment spectaculaires. Le montage offre un film relativement dynamique et la distribution offre de très bonnes prestations, cependant dominée par la performance magistrale de Choi Min-sik. Un film extraordinaire dédié à un homme aujourd’hui élevé au rang de héros national en Corée. À voir sans hésiter !





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