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MASQUERADE (2012) ★★★★★

Dernière mise à jour : 30 avr. 2020


Un acteur de théâtre sans envergure est engagé secrètement pour prendre la place du roi qui lui ressemble en tout point afin de devenir sa doublure. Lorsque celui-ci tombe gravement malade suite à un empoisonnement, la doublure se prend de plus en plus au jeu…


 

« Gwanghae: Wang-i Doen Namja » (광해: 왕이 된 남자), ou « Masquerade » pour la distribution internationale, est un film historique datant de 2012, dirigé par Choo Chang-min, à qui l’on doit également « Seven Years of Night » (2018). Les acteurs principaux sont Lee Byung-hun, qu’on a pu voir dans « Memories of the Sword » (2015), Ryu Seung-ryong, qu’on a pu voir dans « Extreme Job » (2019), Han Hyo-joo, qu’on a pu voir dans « Illang: The Wolf Brigade » (2018), Jang Gwang, qu’on a pu voir dans « The Negotiation » (2018), et Kim In-kwon, qu’on a pu voir dans « Monstrum » (2018). Avec 12,3 millions de spectateurs ce métrage est le neuvième film sud-coréen le plus rentable de tous les temps. En outre, il a dominé la 49e cérémonie des Grand Bell Awards, qui s’est déroulée à Séoul le 30 octobre 2012, en remportant 15 catégories dont celle du Meilleur Film, du Meilleur Acteur, du Meilleur Scénario et du Meilleur Acteur.


Quelques jours plus tard, comme c’était craint, le roi Gwang-hae est empoisonné dans le cadre d’un complot orchestré par le ministre de la Justice. Heo Gyun va former Ha-sun afin qu’il se fasse passer pour le roi, pendant que celui-ci est soigné en secret. Tout en assumant les fonctions politiques du roi, la sensibilité et la bonne humeur de Ha-sun rehausse considérablement le moral du personnel du palais. Au fil du temps, il trouve sa place et prend le contrôle du gouvernement avec une réelle perspicacité et des jugements justes. Heo Gyun lui-même prend conscience que Ha-sun est un dirigeant infiniment meilleur que Gwang-hae. Cependant, son principal opposant, Park Chung-seo (Kim Myung-gon), remarque le changement soudain de comportement du roi et commence à poser des questions. En outre, le roi est désormais guéri et aspire à reprendre sa place…


« Masquerade » est donc un film historique. Ma prémisse du métrage est une interprétation libre des 15 jours manquants dans le Seungjeongwon ilgi, ou le journal du secrétariat royal, durant le règne de Gwanghae. Historiquement parlant, ce dernier, qui fut sur le trône de 1608 à 1623 aurait gouverné d’une manière nettement plus douce que ses prédécesseurs et aurait cherché à entretenir des relations diplomatiques neutres avec la dynastie des Ming de Chine. Par sa politique, il aurait cherché à rendre le pays prospère, mais il fut destitué puis exilé sur l’île de Jeju. Une partie du récit est cependant de l’ordre du dramatique, mais le point le plus marquant est probablement l’humour, j’ai énormément apprécié ce film, qui m’a fait bien rire à plusieurs reprises et qui a failli me tirer une larme dans la dernière partie.


Plusieurs personnages sont marquants dans cette histoire. En premier lieu Ha-sun, incarné avec maestria par Lee Byung-hun. Et je me suis une nouvelle fois dit, « Mon Dieu qu’est-ce que cet acteur est fort« . J’avais déjà beaucoup d’affection pour lui précédemment, mais sa prestation vient renforcer mon estime pour lui. Le contraste qu’il est capable de faire de manière à ce que l’on identifie bien les deux personnages qu’il incarne. D’un côté le roi, avec sa suffisance, sa vanité et sa sévérité et de l’autre ce saltimbanque, drôle, curieux et parfois maladroit. C’est très fort. Heo Gyun, le secrétaire en chef, interprété avec force et subtilité par Ryu Seung-ryong, superbe acteur également, avec des rôles tellement diversifiés dans sa filmographie.


Il offre de la finesse, de la malice et finalement de la bonté à son personnage. Ce dernier va accompagner le double du roi. Leurs échanges sont drôles, tant à travers les dialogues que les situations comiques. Le chef des eunuques est incarné avec beaucoup de douceur par Jang Gwang. Ses échanges avec la doublure sont également drôles et parfois décalés. Le Capitaine Do, joué par Kim In-kwon. Garde du corps du roi, n’est pas au courant de la supercherie du remplacement, et lorsqu’il s’en rendra compte, il mettra en péril l’histoire, avant de finalement se ranger à la cause du roi. Du côté des personnages féminins, on retiendra la performance de la belle Han Hyo-joo, qui incarne avec délicatesse le rôle la Reine Yu. Et enfin, louons aussi la prestation de la jeune Shim Eun-kyung dans le personnage de Sa-wol, testeur des repas du roi, afin de veiller à ce que ceux-ci ne soient pas empoisonnés.


Les valeurs de production de « Masquerade » sont tout à fait excellentes. La photographie signée Lee Tae-yoon est somptueuse. Les décors sont superbes et les costumes sont magnifiques. La bande originale fut composée par Kim Jun-seong et le célèbre Mowg, soit Lee Sung-hyun de son vrai nom, qui fut d’ailleurs récompensé d’un Grand Bell Award pour son travail sur ce film, tout comme ce fut déjà le cas pour « I Saw the Devil » (2010), « Hwayi: A Monster Boy » (2013), et « Dongju: The Portrait of a Poet » (2016). Enfin, l’édition proposée par Nam Na-yeong permet d’obtenir un métrage qui retient notre attention durant les 131 minutes du film. Un monteur talentueux qu’on retrouve également au générique de « I Saw the Devil » (2010), mais également présent sur « Flu » (2013), « No Tears for the Dead » (2014), « The Princess and the Matchmaker » (2018) ou encore « Jo Pil-ho: The Dawning Rage » (2019). Doté d’un budget de près de 8 millions de dollars, le film a rapporté près de 95 millions de dollars.

En conclusion, « Masquerade » est un excellent film disposant d’une histoire captivante, d’une intrigue enthousiasmante et d’un développement amusant et émouvant. Le rythme est pleinement cohérent avec l’histoire, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est remarquable avec des décors et des costumes somptueux, la bande originale est très sympathique et l’édition nous maintient concentrés durant l’intégralité du métrage. La distribution offre d’admirables prestations avec un Lee Byung-hun au sommet de son art. Un film exemplaire et marquant qui mérite une place de choix dans les DVDthèques des fans de cinéma coréen.

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