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HOUSE OF THE DISAPPEARED (2016) ★★★☆☆



Une femme est injustement condamnée à vingt-cinq de prison après le meurtre de son mari et la disparition de son fils. À sa libération, elle retourne sur les lieux du crime, dans la maison familiale qui semble être au cœur du mystère…

 

« Siganwiui Jib » (시간위의 집), ou « House of the Disappeared » pour la distribution internationale, est un film d’horreur sud-coréen datant de 2017, réalisé par Lim Dae-woongn à qui l’on doit également « The Guest » (2016). Les acteurs principaux sont Kim Yun-jin, qu’on a pu voir dans « Diary of June » (2005), Ok Taec-yeon, qu’on a pu voir dans « Marriage Blue » (2013), Jo Jae-yoon, qu’on a pu voir dans « The Outlaws » (2017), Park Sang-hoon-IV, qu’on a pu voir dans « Keys to the Heart » (2017), Ko Woo-rim, qu’on a pu voir dans « The Tooth and the Nail » (2017), et Hwang Joon-woon qu’on a pu voir dans « The Princess and the Matchmaker » (2018). Ce métrage est basé sur le film « The House at the End of Time », un film d’horreur vénézuélien de 2013 réalisé par Alejandro Hidalgo.


L’histoire proposée par « House of the Disappeared » nous invite à suivre Kang Mi-hee (Kim Yun-jin), libérée après avoir purgé une peine de vingt-cinq années de prison, faussement accusée du meurtre de son mari. Elle retourne dans la maison où l’incident s’est produit dans l’espoir de résoudre le mystère entourant la mort de son époux et la disparition de son fils. Rapidement, des manifestations paranormales se mettent à troubler la quiétude du lieu. Des fantômes tentent d’entrer en contact avec Mi-hee. Dans le passé, déjà, des anciens du village lui avaient conseillé de quitter cette demeure au plus vite. Elle avait demandé l’intervention d’un maître de Feng Shui réputé, qui avait fui les lieux terrorisé après avoir visité la maison. Elle avait jadis également fait appel à une Chamane qui en était arrivée à la même conclusion. Aujourd’hui, c’est un jeune prêtre qui va lui apporter son soutien. Le père Choi (Ok Taec-yeon) après plusieurs investigations dans les archives des journaux locaux, de police et dans les registres municipaux, va comprendre l’origine des phénomènes qui animent la vieille maison. Mais c’est seule que Mi-hee devra affronter l’esprit de la demeure dans l’espoir de ramener son fils, prisonnier depuis tant d’années…


Le scénario concocté par Jang Jae-hyun nous balade dans un récit qui oscille entre l’horreur et le mystère. L’horreur, car on retrouve certains des codes usuels du genre. Des silhouettes qui traversent l’écran en arrière-plan, de nombreux objets qui vibrent ensemble en même temps, des personnes qui apparaissent soudainement lorsque le personnage principal se tourne ou se retourne. Une ambiance glauque, et bien entendu, la porte qui mène vers l’inconnu, située au fin fond de la cave. Le mystère, car finalement, les esprits qui ont élu domicile dans cette vieille maison ne sont pas hostiles et encore moins démoniaques. Ce sont les différentes personnes qui ont péri dans cet endroit à travers les siècles, et qui aspirent au repos éternel…


« House of the Disappeared » offre peu de personnages. La mise en scène délivrée par Lim Dae-woong, le réalisateur nous positionne dans une époque contemporaine, faisant de nombreux allers-retours avec le passé, soit vingt-cinq ans années, au moment des faits initiaux, ayant entraîné l’incarcération de Mi-hee. Dans le temps présent, on s’attarde sur cette dernière évoluant dans la maison délabrée. Elle reçoit la visite du Père Choi et est surveillée par deux policiers. C’est donc dans la représentation du passé que se déroule la partie la plus importante du récit. On découvre que Mi-hee a refait sa vie, que son nouveau mari est un sombre personnage, alcoolique, à la main leste. Il n’a que du dédain pour Hyo-je (Park Sang-hoon), l’enfant de la première union de Mi-hee, lui préférant son propre fils, Ji-won (Go Woo-rim) qu’il a eu avec cette dernière. Lorsque Ji-won décédera suite à un accident, ce père de famille en tiendra le jeune Hyo-je pour responsable, provoquant les incidents qui ont mené à la situation actuelle et à l’emprisonnement de Mi-hee.


Les valeurs de production concernant « House of the Disappeared » sont finalement relativement basiques. La photographie est simple, la maison étant le principal décor du film. Partagé sur deux époques espacées de 25 ans. Dans le temps présent, l’ensemble est délabré, sale, avec des vitres cassées et une végétation environnante débordée, non entretenue. La présentation des lieux d’origine est ordonnée, rangée, propre. Le contraste est donc suffisamment fort pour qu’on puisse bien saisir l’époque de chaque segment. Les cinéastes jouent beaucoup avec l’absence de lumière, les faits se déroulant pour certains dans la cave de la bâtisse. La bande originale vient appuyer l’ambiance et renforcer les moments de tensions, ajoutant ainsi de l’angoisse au climat général. L’édition permet d’obtenir un film d’une centaine de minutes bien équilibrées et denses.


En conclusion, « House of the Disappeared » est un film d’horreur correct disposant d’une histoire originale, d’une intrigue basique et d’un développement rudimentaire avec quelques trous dans le scénario. Le rythme est bien proportionné par rapport à l’histoire, le récit est fluide et la narration navigue entre deux époques distinctes. La photographie est sobre, la bande musicale permet d’apporter le bon relief à l’atmosphère du film et l’édition offre juste ce qui est nécessaire pour rester concentré sur le récit. La distribution offre de bonnes prestations dominées par la performance de Kim Yun-jin, joliment vieillie pour l’occasion. L’ensemble reste agréable à regarder sans être fondamentalement mémorable. À voir…


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