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WHITE NIGHT (2009) ★★★☆☆


Un prêteur sur gage est retrouvé assassiné. Trois personnes sont soupçonnées du meurtre mais elles ont toutes un alibi parfait et l’enquête est au point mort.

 

« White Night » est un thriller policier sud-coréen à caractère mystérieux datant de 2009, co-écrit et dirigé par Park Shin-woo, qui signe là son premier long-métrage. Les acteurs principaux sont Han Suk-kyu, qu’on a pu voir dans « The Prison » (2017), Son Ye-jin, qu’on a pu voir dans « The Tower » (2012), Go Soo, qu’on a pu voir dans « Lucid Dream » (2017), Lee Min-jung, qu’on a pu voir dans « Cyrano Agency » (2010), et Park Sung-woong, qu’on a pu voir dans « The Swindlers » (2017). Ce métrage est basé sur le roman Journey Under the Midnight Sun de Keigo Higashino.


« White Night » débute d’une manière assez saisissante avec le « Lac des Cygnes » de Tchaïkovski comme musique en toile de fond, reliant deux séquences complètement différentes. D’un côté, on peut observer un couple en plein ébat sexuel et de l’autre côté, un meurtre. À partir de là, le métrage se scinde en deux axes. Le premier se déroule dans le temps présent, où un prêteur sur gages est assassiné peu de temps après sa sortie de prison. L’inspecteur Jo Min-woo (Bang Joong-hyeon) enquête sur cet assassinat, le conduisant à un autre meurtre s’étant produit 14 ans auparavant, annihilant la vie de l’inspecteur Han Dong-soo (Han Suk-kyu), en charge du dossier en ce temps-là.



Les investigations impliquent également Yoo Mi-ho (Son Ye-jin), une femme mystérieuse qui se prépare à se marier à un homme très influant et très riche, Cha Seung-jo (Park Sung-woong). Tandis que les deux inspecteurs vont plus ou moins s’accorder pour enquêter de concert sur l’affaire, Lee Si-yeong (Lee Min-jung), l’assistant de Cha Seung-jon enquête également sur le passé de Mi-ho. L’ensemble est observé par un personnage énigmatique, Kim Yo-han (Go Soo), barmaid dans un établissement de luxe, et rôdeur la nuit. Progressivement, les différents secrets sont révélés, laissant apparaître une épouvantable vérité, des tourments et de lointaines souffrances.


Park Shin-woo, le réalisateur, également co-scénariste de ce métrage, a donc adapté le roman de Keigo Higashino, en changeant la chronologie du développement. Le récit du roman débute dans le passé pour se déplacer vers le temps présent. A contrario, « White Night » débute dans le présent et des flashbacks viennent présenter le présent, entremêlant les deux axes, perdant en fluidité, et rendant la compréhension absconse. En outre, la durée est également pénalisante, trop longue avec ses 135 minutes, notamment dans la dernière partie, dont le final traîne en longueur sans raison apparente, en dehors d’installer exagérément le mélodrame.


La distribution est plus que plaisante dans ce « White Night » avec des acteurs de qualité dans les rôles principaux. Han Suk-kyu incarne un policier en détresse psychologique depuis des années et la perte de son enfant, qui voit dans l’affaire en cours, l’opportunité de chasser ses vieux démons. Son Ye-jin est étincelante dans son personnage de femme taciturne, secrète, mélancolique, et finalement hautement perturbée par son passé. Go Soo hérite probablement du personnage le plus intéressant, apportant dans l’histoire le plus de mystère, le plus d’interrogation. Enfin, Park Sung-woong, incarne certainement le personnage le plus simple, un homme d’affaires qui cherche à savoir si l’élue de son cœur est honnête avant de s’engager plus loin dans sa relation avec elle.


La photographie, signée Lee Chang-jae, est très plaisante, offrant une forme très stylisée, tant pour les séquences en intérieur que pour les plans extérieurs. Park Shin-woo semble s’être particulièrement concentré sur l’apparence impeccable de Son Ye-jin, avec des plans rapprochés sur son visage, mais également des plans plus larges mettant en valeur sa silhouette ainsi que ses différentes tenues. Son apparence est aux antipodes de celle de Han Suk-kyu, présenté comme un homme à la dérive, que l’on pourrait presque assimilé à un sans-abri.


En conclusion, « White Night » est un thriller policier disposant d’une histoire intéressante avec une intrigue solide et d’un développement sur différentes époques dans le temps. Le rythme est quelque peu poussif, notamment dans la dernière partie. Les quelques scènes d’action sont bien orchestrées. Les personnages sont complexes, servis par une très bonne distribution. L’ensemble est un métrage agréable qui aurait mérité une mise en scène de meilleur qualité à la vue du scénario, de son montage et du jeu des acteurs.

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