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#ALIVE (2020) ★★★☆☆



La propagation ultra-rapide d’une infection inconnue laisse une ville entière dans un chaos indescriptible, mais un survivant fait face dans l’isolement complet. C’est son histoire …

 

« Saraitda » (살아있다), ou « Alive » pour la distribution internationale, est un thriller d’horreur sud-coréen datant de 2020, co-écrit et réalisé par Cho Il-hyung qui signe là son premier long-métrage. Les acteurs principaux sont Yoo Ah-in qu’on a pu voir dans « Tough as Iron » (2013) ainsi que dans « Default » (2018) et Park Shin-hye, qu’on a pu voir dans « The Royal Tailor » (2014) ainsi que dans « My Annoying Brother » (2016). Ce métrage est basé sur le scénario « Alone » (2019) de Matt Naylor qui a co-adapté le script avec Cho. Ce film est paru le 24 juin 2020 en Corée.



L’histoire proposée par « Alive » nous invite à suivre Joon-woo (Yoo Ah-in), un passionné de jeux en réseau, qui passe ses journées à faire des parties en ligne et à produire une petite émission en direct depuis sa chambre. Un matin, Joon-woo se retrouve confronté à d’autres joueurs qui demandent de l’aide, alors que d’autres exhortent le jeune homme à allumer sa télévision. Joon-woo découvre alors aux informations qu’un mystérieux virus se répand à travers la Corée, rendant les gens particulièrement agressifs. Lorsqu’il regarde par la fenêtre, il peut alors observer des gens qui se courent les uns après les autres pour se mordre violemment. Choqué par la situation, Joon-woo se barricade chez lui. Toutefois, il va bientôt être confronté à d’anciens voisins transformés en zombies voraces…


Revoilà les zombies ! Est-ce qu’il y a quelque chose de nouveau dans l’univers des zombies ? Non. Est-ce que le film est bien ? Oui. Je développe. « Alive » reprend les codes classiques du film de zombies et n’apporte rien de fondamentalement nouveau et/ou différent par rapport à ses prédécesseurs. Il y a uniquement une petite nuance par rapport au mode de déplacement des morts-vivants. Ils sont plus rapides que dans la série télévisée The Walking Dead mais plus lents que dans « World War Z » (2013) de Marc Forster, où ils sont particulièrement véloces. On pourrait préciser qu’en fin de compte, ils sont surtout vifs au moment de leur transformation, et perdent leur vitalité au fur et à mesure que le temps passe, en raison de l’absence de nourriture.



Le scénario concocté par Matt Naylor et Cho Il-hyung, ce dernier endossant également la casquette de réalisateur, place le personnage principal, Joon-woo, dans une forme de huis clos, son environnement se limitant à son appartement. Le jeune homme est féru de technologies, ordinateurs multi-écrans (comme moi), smartphone dernière génération, drone télécommandé avec casque de réalité virtuelle, … Je pensais que cette technologie allait jouer un rôle déterminant dans la survie de l’individu, mais finalement cette option n’a que peu été retenue et n’est pas fondamentalement déterminante. Finalement, les capacités de survie de Joon-woo sont plutôt maigres, au point qu’il envisage de se suicider. C’est à partir de ce point, que le film sort de son rythme monolithique avec l’apparition du deuxième personnage du récit, Yoo-bin (Park Shin-hye).



La jeune femme réside dans un appartement situé dans l’immeuble juste en face de celui de Joon-woo. On peut s’interroger sur le pourquoi ils n’ont pas pris conscience de l’existence l’un de l’autre plus tôt dans l’histoire. Dès lors, une sortie va devoir se faire, le stock de provisions de l’un comme de l’autre étant arrivé à son terme. Le récit est, bien entendu, ponctué de rencontres inopinées avec un ou plusieurs zombies, n’ayant autre objectif que de croquer nos deux survivants. L’histoire offre cependant une torsion lorsque les deux jeunes gens se retrouvent pris en otage par un troisième larron, bien décidé à offrir sa capture comme repas à son épouse transformée en mort-vivant et retenue prisonnière dans une des chambres de l’appartement.



Les valeurs de productions sont plus que correctes pour ce métrage. La photographie proposée par Won-ho Son est agréable et bien qu’une bonne partie de l’histoire se déroule dans l’appartement du personnage principal, on n’éprouve aucune monotonie à l’image. Les effets spéciaux sont particulièrement réalistes, notamment au niveau du maquillage des zombies. Pour continuer dans ce sens, on peut spécialement féliciter les acteurs qui incarnent les morts-vivants pour leurs compositions particulières, qui personnellement m’amusent toujours beaucoup. Les rictus, les grognements et les démarches patibulaires sont très bien effectués. La bande originale orchestrée par Kim Tae-seong est très agréable alliant des compositions classiques et modernes, avec une dominante pour cette dernière. Enfin, le montage réalisé par Sin Min-kyeong débouche sur un métrage de 99 minutes qui sait rester captivant malgré quelques lenteurs.



En conclusion, « #Alive » est un bon film de zombies disposant d’une histoire basique, d’une intrigue correcte et d’un développement avec une pointe d’originalité. Le rythme est équilibré, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est sympathique, les effets spéciaux sont réussis, la bande musicale est plaisante et le montage est cohérent. La distribution réduite offre de bonnes prestations avec un petit plus pour les figurants qui incarnent avec plaisir les morts-vivants. L’ensemble est plus que convenable, mais n’offre rien de nouveau dans le monde des zombies. Les fans de Yoo Ah-in seront toutefois très probablement comblés…



06/08/2020 © Cinéma Coréen

 






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