top of page

TOUGH AS IRON (2013) ★★★★☆


Un jeune homme du nom de Gang-Chul lutte pour joindre les deux bouts, car il n’a pas de travail régulier. Mais un jour, celui-ci se retrouve impliqué dans les affaires d’un gang, en voulant payer les frais médicaux pour sa mère. Cette dernière est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Par chance, Ggang-Chul rencontre Soo-Ji, qui a voyagée seule depuis Busan. Gang Chul reçoit du réconfort lorsqu’il se retrouve avec elle.

 

« Ggangcheoli » ou « Tough as Iron » pour la distribution internationale, est un film dramatique d’action, datant de 2013, écrit et réalisé par Ahn Gwon-tae, à qui l’on doit également « Eye for an Eye » (2008). Les acteurs principaux sont Yoo Ah-in, qu’on a également pu voir dans « Veteran » (2015), Kim Hae-sook, qu’on a pu voir dans « Tunnel » (2016), Kim Jung-tae qu’on a pu voir dans « The Neighbor » (2012), Kim Sung-oh, qu’on a pu voir dans « The Man from Nowhere » (2010), Jung Yu-mi, qu’on a pu voir dans « Dernier Train pour Busan » (2016), et Shin Jung-geun, qu’on a pu voir dans « Hard Day » (2014).


Après avoir visionné « Tough as Iron » je suis resté dubitatif et il m’a fallu laisser passer une nuit de « gestation » pour que mes idées se mettent en place, pour que mon jugement se positionne. Bien que présenté comme un film d’action, ce qu’il est effectivement en partie, ce métrage est plutôt centré sur le rapport enfant-parent avec la maladie en toile de fond. On retrouve une nouvelle fois le syndrome d’Alzheimer. Cette pathologie était déjà présente dans le récent et magnifique « Memoir of a Murderer » (2017) que nous présentions le mois dernier sur ce blog.


L’histoire proposée par « Tough as Iron » nous invite à suivre Gang Cheol (Yoo Ah-in), qui était autrefois un membre d’un gang à Busan, mais qui s’est rangé afin de prendre soin de sa mère, Kim Soon-i (Kim Hae-sook), qui souffre de démence ainsi que d’autres maladies telle que le diabète. Il travaille comme manutentionnaire sur les docks de la ville portuaire. Cependant la situation mentale et physique de sa mère s’aggravent et cette dernière souffre désormais d’insuffisance rénale nécessitant une greffe d’organe coûteuse qu’il ne peut bien évidemment pas se permettre. Après quelques tergiversations, Gang Cheol va finalement accepter de replonger dans l’univers des gangs, de la criminalité et de la violence, en se mettant sous les ordres de Sang-gon (Kim Jung-tae). Ce dernier est le chef de la branche locale d’une organisation mafieuse japonaise dirigée par un Yakuza. Cependant, rien ne va se passer comme prévu, et Gang Cheol va prendre conscience qu’il n’est qu’un pion dans une stratégie machiavélique.


Afin de développer pleinement le personnage de Gang Cheol, le scénariste-réalisateur, Ahn Gwon-tae, a créé une sous-intrigue inscrivant son personnage principal dans une relation amoureuse avec la ravissante Jo Soo-ji (Jung Yu-mi). À travers leurs rencontres, le jeune homme va progressivement se confier, se dévoiler, et ainsi le spectateur va pouvoir mesurer son parcours et prendre conscience de ses motivations.


Il y a donc quelques scènes d’action, et principalement des scènes de bagarres, toujours très dynamiques, rudes, voir violentes, mettant aux prises, le plus souvent, Gang Cheol, le personnage central, avec d’autres membres du gang, qui cherchent d’abord à l’évincer, puis à l’influencer pour finalement tenter de le supprimer. Comme souvent, c’est lors de la dernière partie que le dénouement va surgir, et que le point de bascule va intervenir, nous laissant dans l’incertitude du devenir du principal protagoniste de l’histoire.

Au-delà de ces séquences d’action, c’est l’aspect profondément humaniste d’un fils pour sa mère qu’il faut retenir de ce métrage. « Tough as Iron » montre la sensibilité de l’enfant par rapport à son aînée dans un rapport inversé, ce dernier devant prendre soin de son parent. Une mère qui s’enfonce dans la maladie et dont les rares moments de lucidité s’éloignent progressivement pour finalement disparaître. Un enfant en souffrance qui se retrouve bridé dans son développement personnel par la présence pesante et moralement déstabilisatrice d’une mère souffrant de démence et s’avérant être de plus en plus imprévisible et incontrôlable. Cette relation offre quelques moments d’émotions fortes, notamment la dispute entre la mère et son fils dans un transport en commun à l’arrêt forcé.


De l’ensemble de la distribution, il faut essentiellement retenir les prestations de Yoo Ah-in et de Kim Hae-sook. Le premier incarne donc le fils. L’acteur est très efficace dans l’action et tout simplement magnifique dans les scènes dramatiques, voire poignant par moment. J’ai trouvé qu’il arrivait parfaitement à exprimer l’état d’esprit de son personnage à travers ses regards, ses expressions de visage, ses silences. La seconde, interprète cette mère en perdition face à la maladie. L’actrice est splendide dans son interprétation, tantôt exubérante, drôle, tantôt fragile, sensible, émouvante. Ces deux acteurs portent littéralement ce « Tough as Iron » sur leurs épaules.

En conclusion, « Tough as Iron » est un très bon film qu’il faut plus aborder par son aspect dramatique que par sa façade « action ». L’histoire est très forte émotionnellement parlant, en mettant le focus sur la relation d’un fils et de sa mère souffrant de démence. L’intrigue est bien orchestrée, laissant le spectateur suivre plusieurs trames différentes, la relation mère-fils, le complot mafieux et la love-story. Le rythme est plutôt lent, entrecoupé de scènes d’action très dynamiques, limite très violentes. La photographie est très lumineuse et la bande originale est discrète. La distribution offre de très bonnes prestations et le duo composé de Yoo Ah-in et de Kim Hae-sook est absolument magnifique. L’ensemble offre un beau métrage animé par un bel état d’esprit. À voir sans hésiter !

4 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page