THE VILLAGERS (2018) ★★★☆☆
- HWANG Min-hyo
- 12 mai 2020
- 3 min de lecture

Un ancien entraîneur de boxe est engagé comme professeur de sport dans un lycée dans une petite ville de campagne. Rapidement, il se retrouve impliqué dans la recherche d’une élève qui a disparu alors que personne ne semble s’en soucier… Lorsqu’il fait remonter des éléments allant dans le sens d’une confirmation d’une disparition, ceux-ci disparaissent…
« Dongnesalamdeul » (동네사람들), ou « The Villagers » pour la distribution internationale, est un thriller d’action sud-coréen datant de 2018, écrit et réalisé par Im Jin-sun. Les acteurs principaux sont Ma Dong-seok, qu’on a pu voir dans « Champion » (2018), Kim Sae-ron, qu’on a pu voir dans « The Man from Nowhere » (2010), Lee Sang-yeob, qu’on a pu voir dans « The Flu » (2013), Jang Gwang, qu’on a pu voir dans « The Negotiation » (2018), Shin Se-hwi, qu’on a pu voir dans « Exit » (2019), et Jin Seon-kyu, qu’on a pu voir dans « Svaha: The Sixth Finger » (2019). Le tournage a eu lieu du 21 juillet au 30 septembre 2017. La sortie du métrage s’est effectuée le 7 novembre 2018.
L’histoire proposée par « The Villagers » nous invite à suivre Yeok Gi-cheol (Ma Dong-seok), un entraîneur sportif qui est engagé par un lycée d’une petite ville de campagne pour diriger les cours d’éducation physique. Dès sa prise de fonction, Gi-cheol est rapidement confronté à Kang Yoo-jin (Kim Sae-ron), une étudiante à la recherche de sa meilleure amie, disparue depuis quelques jours. Bien que réticent, Gi-cheol va apporter son aide à Yoo-jin et progressivement trouver des indices prouvant que l’étudiante a bien été enlevée. Lorsque Yoo-jin est enlevée en pleine journée, Gi-cheol va intervenir in extremis et faire intervenir la police. Cependant, le suspect est rapidement relâché, les preuves disparaissent et le professeur de sport est renvoyé de l’établissement scolaire. Gi-cheol, libéré de ses obligations professionnelles qui le freinaient dans son action, va pouvoir passer à la vitesse supérieure…
Le scénario concocté par Im Jin-sun, qui endosse ici la double casquette de réalisateur et de scénariste, est plutôt simple. Le focus est centré sur le personnage interprété par Ma Dong-seok. Une personne animée de justice qui n’aime pas la corruption. Il se fait renvoyer de son poste d’entraîneur d’un club de boxe en raison d’une altercation musclée avec d’autres dirigeants suite à des magouilles visant à faire gagner certains sportifs. Grâce à ses connaissances, il se retrouve enrôlé comme professeur de sport dans un lycée au fin fond de la campagne coréenne. Cependant, même là, il se retrouve confronté à l’injustice, aux magouilles politiciennes, à la corruption de policier, et à du personnel administratif incompétent. Pour donner la réplique à Ma Dong-seok, la jeune Kim Sae-ron incarne une lycéenne dynamique et rebelle à la recherche de sa camarade disparue. Les premiers échanges entre ces deux protagonistes sont tendus tant la jeune femme est effrontée et peu respectueuse des adultes.
Le rythme développé dans « The Villagers » est pondéré. On retrouve quelques scènes d’action, mettant principalement le personnage incarné par Ma Dong-seok aux prises avec des membres de la mafia locale. Dans un registre assez classique, Im Jin-sun, le metteur en scène, fait monter la pression au fur et à mesure que le personnage principal s’approche de la vérité. Bien qu’il se présente comme une force de la nature, Gi-cheol éprouve de plus en plus de difficultés face à ses opposants, notamment dans la dernière partie du métrage, en raison de la multiplication d’affrontements, de l’énergie qu’il y déploie et des coups qu’il reçoit.
Les valeurs de productions présentées pour « The Villagers » sont correctes mais basiques. La photographie démontre bien la ruralité de l’environnement dans lequel se déroule l’histoire. La bande originale est discrète, mais vient soigneusement souligner les moments de tension du récit. L’édition offre un métrage de 99 minutes bien équilibrées entre les séquences de bagarre et les échanges, les développements de l’enquête et autres palabres. En substance, le film montre une nouvelle fois la collusion qui existe entre les politiques, les truands et les autorités. La corruption, les pots-de-vin, les intimidations, et la mise en place de passe-droits indûment attribués.
En conclusion, « The Villagers » est un film d’action correct disposant d’une histoire basique, d’une intrigue usuelle et d’un développement classique. Le rythme est bien équilibré, le récit est fluide et la narration fait appel à plusieurs flashbacks. La photographie met la lumière sur l’univers rural de l’endroit, la bande originale est discrète et l’édition permet d’obtenir un métrage accrocheur. La distribution offre de bonnes prestations, avec un Ma Dong-seok usuel qui distribue les bourre-pifs à tire-larigot et une Kim Sae-ron qui livre une lycéenne qui se détache un petit peu du genre, avec la bonne d’insolence, sans abuser des cris et des pleurs. Un film qui fait le job sans être mémorable…
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