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THE LAST PRINCESS (2016) ★★★★☆


La Princesse Deokhye était la dernière princesse de Corée. Celle-ci se fait enlever pendant la colonisation du pays par le Japon. Malgré le contexte politique difficile, elle essaye de maintenir l’espoir chez les habitants de Corée. Jang-Han, un combattant pour l’indépendance de la Corée a pour mission de ramener la Princesse Deokhye en Corée du Sud.

 

« The Last Princess » est un film historique et dramatique sud-coréen, datant de 2016, réalisé par Hur Jin-ho, a qui l’on doit également « Dangerous Liaisons » (2012). Les acteurs principaux sont Son Ye-jin, qu’on a pu voir dans « The Truth Beneath » (2016), Park Hae-il, qu’on a pu voir dans « The Fortress » (2017), Yoon Je-moon, qu’on a pu voir dans « Commitment » (2013), Ra Mi-ran, qu’on a pu voir dans « Ordinary Person » (2017), Park Joo-mi, qu’on a pu voir dans « Man of Vendetta » (2010), Ahn Nae-sang, qu’on a pu voir dans « Detective K: Secret of the Living Dead » (2018), Kim Dae-myung, qu’on a pu voir dans « Bluebeard » (2017), et Baek Yoon-sik, qu’on a pu voir dans « Inside Men » (2015).


L’histoire proposée par « The Last Princess » nous invite à suivre la princesse Deokhye (Son Ye-jin), qui, en 1925 n’a que 13 ans alors que la Corée est dirigée par le Japon. Elle est contrainte de déménager au Japon pour y suivre son enseignement. Sa patrie, sa famille lui manque, et après avoir terminé ses études, elle tente à plusieurs reprises de rentrer sur sa terre natale, mais le Général pro-japonais, Han Taek-soo (Yoon Je-moon), l’en empêche. Elle retrouve un ami d’enfance, Kim Jang-han (Park Hae-il), un officier de l’armée japonaise qui s’avère également être un membre du parti du mouvement indépendantiste coréen. Kim envisage une opération secrète pour déplacer la princesse Deokhye et son frère Yi Un (Park Soo-young) à Shanghai, où se trouve le gouvernement provisoire de la République de Corée. Cette tentative échoue après que Han Taek-soo ait découvert le plan. La princesse Deokhye et Jang-han perdent le contact l’un avec l’autre …


« The Last Princess » a la particularité d’être articulé sur plusieurs périodes. La première se déroule donc en 1925 où l’on peut voir que la royauté coréenne de l’époque est déjà fortement en décalage avec la société. La princesse Deokhye tout comme son père, l’empereur Gojong (Baek Yoon-sik) vivent encore à l’époque Joseon. L’Empereur est assassiné et la princesse Deokhye est envoyée malgré elle au Japon. On bascule alors dans les années 1930, où cette dernière est mariée de force avec le comte Sô Takeyuki (Kim Jae-wook). On se retrouve à la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors que le Japon a capitulé. La princesse tente de rentrer en Corée, mais se voit refuser son retour par le gouvernement coréen. Ce dernier craignant un retour vers la monarchie accompagnée de troubles dans le pays. On termine avec le début des années 1960 avec le retour de la princesse dans son pays d’origine, après 37 années d’exil forcé.


« The Last Princess » nous offre une belle diversité de thématique. Historique, car on peut voir les conséquences de l’annexion de la Corée par le Japon. La main mise du pays du Soleil Levant sur toute la région asiatique avait débuté de nombreuses années auparavant pour finalement s’arrêter au lendemain de la défaite lors de la Seconde Guerre mondiale. La répercussion sur la Corée ainsi que sur les membres de la royauté fut forte, pour ne pas dire dramatique. Dans ce sens, le travail de la photographie déployé par Lee Tae-yun, que l’on connaît pour avoir également œuvré sur des métrages comme « The Man From Nowhere » (2010), « The Attorney » (2013) ou encore « The Swindlers » (2017), est tout à fait remarquable. Un gros travail est visible au niveau des décors, des costumes, des accessoires, des coiffures, afin de parfaitement restituer les différentes époques mentionnées.



« The Last Princess » offre quelques scènes d’action particulièrement bien orchestrées. Hur Jin-ho, le réalisateur, dans sa mise en scène, prend le temps de détailler un passage mettant en lumière la volonté de la princesse et de son entourage proche, de participer activement à l’indépendance de la Corée, quitte a s’exiler à Shanghai. On peut suivre ainsi un plan visant à fuir le Japon. Des explosions et des fusillades sont alors au menu, pour s’achever par échec sur une place nippone. Le métrage prend alors du rythme et l’édition délivrée par Nam Na-young permet alors de trouver le juste équilibre, non seulement entre les différentes époques, par l’intermédiaire des flashbacks, mais également dans le tempo du récit qui soudainement s’accélère. Nam Na-young qui n’est d’ailleurs pas un inconnu puisqu’on le retrouve à la manette dans « Le bon, la brute et le Cinglé » (2008), « J’ai rencontré le Diable » (2010), « Pandémie » (2013) ou encore « The Accidental Detective » (2015).


L’aspect le plus marquant présent dans « The Last Princess » est probablement la dimension dramatique. Une jeune femme qui avait un destin tout tracé, descendante directe d’une lignée royale, mais qui comme Marie-Antoinette en France verra son destin brisé. Une jeune femme, puis une femme en souffrance. L’éloignement de sa patrie, de sa famille lui sera presque fatal. Mariée à un homme qu’elle n’aime pas, elle perdra quasiment la raison lorsque sa fille viendra à se suicider suite à son divorce. La dimension émotionnelle est renforcée par la relation qu’elle entretenait avec sa fidèle servante Bok-soon (Ra Mi-ran) mais également le profond respect qu’éprouvait l’officier Kim Jang-han (Park Hae-il), devenu journaliste dans la dernière partie de sa vie.


De l’ensemble de la prestigieuse distribution, on retiendra essentiellement les prestations de Son Ye-jin, qui offre un personnage qui plonge progressivement dans la dépression, qui souffre de la solitude et du manque de considération. Ses différents efforts pour rejoindre sa patrie son systématiquement couverts d’échec. On appréciera également la performance de Park Hae-il dans le rôle d’un officier fidèle en toute occasion envers la princesse, et qui, malgré les années n’aura de cesse de la localiser, puis de lui permettre de rentrer dans son pays. Enfin, Yoon Je-moon, qui incarne la figure parfaite de l’antagoniste de service. L’acteur est pleinement dans le rôle particulièrement antipathique, qu’on aimerait voir disparaître dans la douleur.


En conclusion, « The Last Princess » est un très bon film historique disposant d’une trame originale et cruelle, d’une intrigue solide et accrocheuse et d’un développement tonique. Le rythme est plaisant, la bande originale vient harmonieusement souligner les passages importants du récit. La photographie est somptueuse faisant la part belle aux costumes, décors, véhicules et consort. La distribution offre de très bonnes prestations, au service de personnages évoluant avec une certaine logique dans le temps. Un film passionnant et captivant que l’on peut aisément conseiller, notamment aux passionnés de cinéma coréen et/ou d’histoire coréenne…

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