THE GANGSTER, THE COP, THE DEVIL (2019) ★★★★☆
- HWANG Min-hyo
- 12 mai 2020
- 4 min de lecture

Un flic et un gangster vont s’associer afin de neutraliser un tueur en série…
« Ak-in-jeon » (악인전), ou « The Gangster, The Cop, The Devil » pour la distribution internationale, est un film policier sud-coréen datant de 2019, écrit et réalisé par Lee Won-tae, à qui l’on doit également « Man of Will » (2017). Les acteurs principaux sont Ma Dong-seok, qu’on a pu voir dans « The Villagers » (2018), Kim Mu-yeol, qu’on a pu voir dans « Warriors of the Dawn » (2017), Kim Sung-kyu, qu’on a pu voir dans « The Outlaws » (2017), Choi Min-chul, qu’on a pu voir dans « Way Back Home » (2013), Yoo Seung-mok, qu’on a pu voir dans « 1987: When the Day Comes » (2017), et Kim Yoon-sung, qu’on a pu voir dans « The New World » (2012). Le tournage a eu lieu du 31 juillet au 18 novembre 2018.
L’histoire proposée par « The Gangster, The Cop, The Devil » nous invite à suivre le gangster Jang Dong-soo (Ma Dong-seok), chef de gang qui voit sa voiture être tamponnée par l’arrière alors qu’il rentre chez lui après une réunion tardive avec ses hommes. Alors qu’il constate les dégâts avec le conducteur de l’autre véhicule, ce dernier tente de l’assassiner. Un violent combat s’ensuit, et les deux hommes sont blessés, mais l’agresseur parvient à s’enfuir alors que Dong-soo est conduit à l’hôpital. L’inspecteur Jung Tae-suk (Kim Mu-yeol), flic intègre est sur l’enquête, persuadé qu’il s’agit d’un tueur en série, à l’inverse de sa hiérarchie qui ne suit pas sa théorie. Dong-soo et Tae-suk vont alors s’associer afin de neutraliser le psychopathe qui enchaîne les meurtres. Le deal est simple, ils unissent leurs forces mais le tueur appartiendra à celui qui mettra en premier la main dessus. Tae-suk veut l’arrêter et le déférer devant la justice pour qu’il soit condamné et ainsi obtenir une éventuelle promotion, alors que Dong-soo veut le tuer par pure vengeance…
Dans cette histoire, on retrouve de nombreuses références à des films antérieurs comme « The Chaser » (2008) et « I Saw the Devil » (2010). L’association policier-gangster n’est pas non plus pleinement novatrice. On retrouve donc trois personnages, un policier, un chef mafieux et un tueur en série. Kim Mu-yeol incarne le policier, un jeune inspecteur peu respectueux de sa hiérarchie et la léthargie du système empêtré dans des procédures archaïques. Il se moque de briller et cherche en rien les lauriers. Il est uniquement animé par l’arrestation d’un psychopathe meurtrier. Il va cependant devoir accepter de faire des concessions à ses nobles principes en faisant cette association avec un truand. Ma Dong-seok interprète un chef de gang. Ce dernier contrôle un large territoire et y fait régner une certaine discipline d’une main de fer. Après avoir été lui-même victime d’une agression au couteau, il se doit de retrouver le tueur afin de retrouver son honneur. Il espère se servir de la police et ses moyens technologiques pour retrouver la trace de ce dernier. Enfin, Kim Sung-kyu endosse le rôle du psychopathe. Il tue pour son simple plaisir. Il choisit ses victimes de manière aléatoire mais tombe sur une résistance de poids lorsqu’il agresse le leader de la pègre locale.
D’une durée de 109 minutes, « The Gangster, The Cop, The Devil » est un faux film d’action. Les scènes d’action sont certes très bien orchestrées mais elles ne dominent en rien le développement du métrage. L’aspect central reste les investigations menées par les deux groupes d’individus, les enquêteurs de la police et les gangsters. On retrouve des scènes de bagarres classiques des films coréens, affrontement avec des bâtons, des barres de fer et autres couteaux. Plusieurs de ces confrontations mettent aux prises des membres adverses de gangs mafieux dans le cadre de guerre de territoire. L’histoire se déroule en août 2005 et le scénario est construit autour de faits réels.
Les valeurs de production sont d’un très bon niveau sur ce métrage. La photographie proposée par Park Se-seung est très agréable, avec de nombreux plans nocturnes, et essentiellement construite autour des déplacements du principal antagoniste du récit, soit le tueur en série. On retrouve des séquences courses-poursuites en voiture, mais également à pied, dans les rues exiguës et mal éclairées. La bande originale orchestrée par Jo Yeong-wook est très agréable et vient pleinement accompagner les passages les plus tendus de l’histoire. Le compositeur est connu pour ses nombreuses collaborations avec le réalisateur Park Chan-wook. Enfin, l’édition signée par Heo Sun-mi et Han Young-kyu, permet d’offrir un film bien structuré, bien équilibré et captivant de bout en bout.
En conclusion, « The Gangster, The Cop, The Devil » est un thriller d’action divertissant disposant d’une histoire captivante, d’une intrigue familière et d’un développement bien équilibré avec une bonne pointe d’humour. Le rythme est plutôt soutenu, le récit est fluide et la narration est linaire. La photographie est agréable, la bande originale est engageante et l’édition est maitrisée. La distribution offre de très bonnes prestations avec un Ma Dong-seok en pleine forme, un Kim Mu-yeol sémillant et un Kim Sung-kyu effrayant. Un film qui s’inscrit dans une certaine tradition coréenne autour de la thématique du serial killers sans pour autant basculer dans la violence excessive. A voir sans hésiter !
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