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THE DIVINE WEAPON (2008) ★★★☆☆



Durant l’époque Joseon, un groupe de Coréens va développer une arme redoutable afin de faire face à l’invasion des Ming chinois.


 

« Singijeon » (신기전), ou « The Divine Weapon » pour la distribution internationale, est un film historique sud-coréen datant de 2008, réalisé par Kim Yoo-jin, à qui l’on doit également « Wild Card » (2003). Les acteurs principaux sont Jung Jae-young, qu’on a pu voir dans « Confession of Murder » (2012), Han Eun-jung, qu’on a pu voir dans « Love at the End of the World » (2015), Heo Joon-ho, qu’on a pu voir dans « The Restless » (2006), et Ahn Sung-ki, qu’on a pu voir dans « The Divine Fury » (2019). Ce métrage est paru le 4 septembre 2008.


L’histoire proposée par « The Divine Weapon » nous plonge une nouvelle fois dans l’ère Joseon, pendant le règne du Roi Sejong le Grand (Ahn Sung-ki). Le pays fait face à une hostilité croissante de la part de la dynastie Ming chinoise. Cette dernière, sans retenue, formule des demandes implacables à la couronne coréenne, renforçant ainsi la méfiance et l’aversion pour l’asservissement. Les hauts dignitaires chinois ont eu vent que les responsables de Joseon avaient lancé un programme de développement d’armes qui leur permettraient de faire face aux forces d’invasions chinoises. Une pression croissante s’opère alors dans le but de réduire les effectifs coréens à la frontière et d’affaiblir leurs capacités militaires. Le destin de Joseon dépend désormais de l’achèvement d’une arme révolutionnaire, l’arme divine…


Le récit va nous inviter à suivre Hong-ri (Han Eun-jung), fille d’un armurier de génie, qui s’est suicidé plutôt que de se laisser prendre par les forces d’invasions chinoises. Il lui revient désormais de terminer l’arme divine pour renforcer la position de Joseon face aux Ming. Pour se faire, Hong-ri, traquée par des assassins chinois, va trouver refuge chez Seol-joo (Jung Jae-young), un marchand de tissus qui possède un large réseau de sympathisants. Ensemble, ils vont développer l’arme et tenter de stopper l’invasion chinoise qui s’annonce, tout en développant une romance compliquée…


La mise en scène proposée par Kim Yoo-jin offre des séquences très intéressantes historiquement parlant, tout en étant explicite et percutante. On retiendra, par exemple, que parmi les exigences des autorités de Ming, on trouvait l’offrande de 800 eunuques. Chose singulièrement compliquée pour l’époque car en raison des connaissances médicales peu développées de l’époque, la moitié des jeunes hommes subissant l’intervention « chirurgicale » décédaient. La scène sanglante où des garçons innocents, attachés à des chaises, sont victimes d’une castration virulente, est plutôt difficile à soutenir, sans pour autant être trop précise dans sa démonstration.


On retiendra également les nombreuses scènes d’action. Les confrontations au sabre entre le principal protagoniste, Seol-joo (Jung Jae-young) contre des représentants des Ming mais également contre des représentants de l’autorité coréenne. Enfin, la séquence finale mettant en scène l’arme divine, sorte de lanceur de flèches à longue distance, dont certaines sont munies d’explosifs. Et finalement, des lanceurs de grosses charges d’explosifs, précurseur des lance-roquettes, particulièrement dévastateurs face aux forces militaires chinoises. Le rapport de forces de la bataille était de 100 guerriers contre 3.000 soldats.


Malheureusement, le scénario de Lee Man-hee propose une romance pour venir adoucir l’ensemble qui s’avère finalement assez sombre. Une relation du type « je t’aime, moi non plus » se développe entre Seol-joo et Hong-ri. Lorsqu’il cherche à la séduire, elle se refuse, et quand enfin la dame prend les devants, c’est lui qui décline les avances de la belle. Cette sous intrigue est plutôt brouillonne tout en utilisant des ressorts classiques du genre. Cela n’apporte pas grand-chose au développement du récit en dehors d’alourdir le métrage, long de 134 minutes.


Dans l’ensemble, les valeurs de productions sont plutôt bonnes pour ce métrage. On se délectera des décors et des costumes, comme c’est souvent le cas pour les films historiques coréens. Cependant la photographie présentée par Byun Hee-sung use beaucoup d’effets spéciaux générés par ordinateur lors de la bataille finale pour mettre en scène l’utilisation des lanceurs de flèches, faisant ainsi perdre énormément de réalisme à cette scène de bataille qui se voulait épique. Cette même scène manque également de figurants et de diversité dans les techniques de combat qui se présentent comme étant répétitives. A contrario, la bande musicale composée par Jo Seong-woo est tout-à- fait exquise avec de belles envolées mélodieuses dignes des grands films hollywoodiens. Enfin, l’édition offerte par Kim Hyeon est quelque peu laborieuse avec de nombreuses scènes qui tirent en longueur.


En conclusion, « The Divine Weapon » est un film historique honnête disposant d’une histoire originale, d’une intrigue classique et d’un développement étriqué. Le rythme est équilibré entre les phases de complot, de développement de l’arme et des différents combats. Le récit est fluide et la narration est linéaire dans l’ensemble. La photographie est quelque peu gâchée par une utilisation abusive de CGI médiocres, la bande originale est superbe et l’édition est imparfaite. La distribution offre de bonnes prestations mais les personnages principaux se perdent bêtement dans une romance sans intérêt. Un film intéressant mais dont un autre développement lui aurait permis de figurer aux côtés des classiques du genre.


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