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THE BEAST (2011) ★★☆☆☆

Dernière mise à jour : 30 avr. 2020


The Beast (2011)
The Beast (2011)

Un membre des forces spéciales sud-coréennes se lancer à la recherche de sa sœur cadette, kidnappée par un groupe criminel forçant des jeunes femmes à jouer dans des films pornos diffusés en direct sur Internet…


 

« Jim-seung » (짐승), ou « The Beast » pour la distribution internationale, est un thriller d’action datant de 2011, réalisé par Hwang Yoo-sik, qui signe son seul et unique long-métrage à ce jour. Les acteurs principaux sont Jung Suk-won, qu’on a pu voir dans « The Prison » (2016) ainsi que dans les saisons 1 et 2 de la série télévisée « Kingdom » (2018-2019), Jeon Se-hyun, actrice de Drama qu’on a néanmoins pu voir dans « Missing » (2009), Lee Na-ri, qu’on a pu voir dans « The City of Violence » (2003), Kim Young-hoon, acteur de Drama qu’on a toutefois pu voir dans « Good Friends » (2013) et faire une apparition dans « Howling » (2011), et enfin Yoo Sang-jae, qu’on a pu voir dans « Illang : The Wolf Brigade » (2018), et qu’on va retrouver dans le prochain « King of Prison » (2020).


Le scénario concocté par Hwang Yoo-sik, qui endosse ici la double casquette de réalisateur et de scénariste, est réduit à sa plus simple expression. L’histoire tiendrait sur un bout de nappe en papier après un repas entre amis. Le récit nous invite à suivre Kang Tae-hoon (Jung Suk-won), un membre des forces spéciales sud-coréennes ayant participé à des missions périlleuses en Irak, sur le point de partir pour l’Afghanistan. Peu de temps après le décès de sa grand-mère, la sœur de Tae-hoon, Kang Bo-ra (Lee Na-ri), jeune modèle de photos, est enlevée par un groupe mafieux qui propose des vidéos pornographiques en direct sur Internet. Tae-hoon et Se-yeon (Jeon Se-hyun), la meilleure amie et camarade de shooting de Bo-ra, vont se lancer à la recherche de cette dernière pour l’arracher à ses ravisseurs. Afin de compliquer quelque peu la situation, les supérieurs de Tae-hoon se lancent à sa recherche pour désertion.


Qui dit scénario pauvre, dit souvent personnage sans grande profondeur. Le métrage est rythmé par un nombre important de scènes d’action, mettant Tae-hoon en prise avec différents membres du gang mafieux, remontant ainsi progressivement la piste pour retrouver l’endroit où sa sœur Bo-ra est détenue. La première chose qui interpelle, c’est la pauvreté de la photographie. On se rend rapidement compte qu’on est face à un film à très petit budget. Les décors sont minimalistes. La seconde chose qui apostrophe, c’est la piètre habileté de Tae-hoon à se débarrasser de ses adversaires. Pour un pseudo-membre des forces spéciales, il rencontre de plus en plus de difficulté à se dégager de l’opposition qui lui est faite.


D’une durée de 93 minutes, « The Beast » est très dynamique, ce qui n’efface en rien le manque de profondeur du script. L’action représente donc une partie importante du récit, à travers des combats à mains nues, avec des bâtons, et même au couteau. Cependant, il demeure une certaine pauvreté dans les chorégraphies qui apparaissent comme basiques et répétitives. Le récit est pleinement linéaire, et la trame centrale se déroule en continu sur une nuit. La fin est malheureusement à l’image du reste du métrage, modeste, et même légèrement ridicule. On offre un début de romance entre les deux principaux protagonistes, soit Tae-hoon et Se-yeon, qui se conclut par le fait que cette dernière rate son bus, ce qui fait rire le premier…


Les valeurs de productions sont plutôt pauvres, la photographie est dépouillée à l’extrême, la bande originale est tellement discrète qu’on n’en retient rien et l’édition proposée par Kim Chang-joo offre au moins l’avantage d’obtenir un film qui n’est pas trop long au risque de fortement s’ennuyer. Ce dernier cependant est une pointure dans son domaine, ayant travaillé comme monteur sur des métrages nettement plus ambitieux tels que « The Face Reader » (2013), « A Hard Day » (2014), « The Admiral: Roaring Currents » (2014), ou encore « The Classified File » (2015) pour n’en citer que quelques-uns. La distribution fait de son mieux, mais le pauvre Jung Suk-won doit essayer de marcher dans les pas de Won Bin dans « The Man from Nowhere » dont « The Beast » semble vaguement s’inspirer. Pour preuve, alors qu’il est en pantalon de treillis et rangers durant toute l’histoire, un « heureux » hasard de situation, invite le personnage central à revêtir un costume noir, chemise noire, à l’instar de Cha Tae-sik (Won Bin).


En conclusion, « The Beast » est un film modeste disposant d’une histoire simpliste et d’un développement pauvre. Le rythme est soutenu, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est pauvre, la bande originale est insignifiante et l’édition permet de nous garder en éveil. La distribution fait bonne figure malgré les nombreux vides du script. Un métrage qu’on oubliera vite pour ceux qui l’ont vu et dont les autres peuvent se dispenser…

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