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THE ACCIDENTAL GANGSTER AND THE MISTAKEN COURTESAN (2008) ★★★☆☆


Joseon, 1727, le propriétaire d’une taverne se retrouve propulsé à la tête de l’un des deux gangs les plus puissants de la région. Bien malgré lui, il va devoir tenir tête au clan rival pour l’empêcher de prendre le pouvoir ultime tout en séduisant l’élue de son cœur…

 

« 1724 Gibang-nandong sageon » (1724 기방난동사건), ou « The Accidental Gangster and the Mistaken Courtesan » pour la distribution internationale, est une comédie d’action historique sud-coréenne datant de 2008, co-écrite et réalisée par Yeo Kyun-dong, à qui l’on doit également « Stranger than Jesus » (2018). Les acteurs principaux sont Lee Jung-jae, qu’on a pu voir dans « Svaha: The Sixth Finger » (2019), Kim Ok-vin, qu’on a pu voir dans « The Villainess » (2017), Kim Suk-hoon, qu’on a pu voir dans « Cold City » (2011), Baek Do-bin, qu’on a pu voir dans « House of the Disappeared » (2016), Lee Won-jong, qu’on a pu voir dans « The Age of Blood » (2016), et Jo Duk-hyun, qu’on a pu voir dans « Rampant » (2018). Ce métrage est paru le 3 décembre 2008 en Corée.


L’histoire proposée par « The Accidental Gangster and the Mistaken Courtesan » nous invite à nous plonger en 1724 durant l’époque Joseon où nous allons suivre Cheon-doong (Lee Jung-jae), propriétaire d’une petite auberge. Ce dernier aime bien donner des coup-de-poings et donc ainsi s’attirer des ennuis. Il tombe amoureux de Seol-ji (Kim Ok-bin) dont Man-deuk (Kim Suk Hoon), chef d’un des deux gangs les plus puissants de la région, vient de s’acheter les services pour son propre plaisir. Cheon-doong est défié par Odd-dong, le chef d’un autre gang et le bat dans un combat régulier. Ayant ainsi vaincu son adversaire, il se retrouve à la tête du gang alors qu’une réunion entre les chefs des clans mafieux doit avoir lieu. Cheon-doong va profiter de la situation pour se rapprocher de Seol-ji et lui déclarer sa flamme, ce qui est loin de plaire à Man-deuk


Le scénario concocté par Lee Hwa-seong et Yeo Kyun-dong, qui endosse ici la double casquette de scénariste et de réalisateur, prend une forte coloration humoristique. Du coup, l’approche dramatique est très superficielle. Une sorte d’amour impossible entre Cheon-doong et Seol-ji où tout semble se liguer contre eux. Un bagarreur à la petite semaine qui se retrouve à la tête d’un puissant gang et une femme de petite vertu coincée par ses obligations. A contrario, l’action tient ici toute sa place. Ainsi, on retrouve de nombreux combats, essentiellement à mains nues, entre les différents protagonistes. De nombreuses situations sont présentées de manière comique en basculant parfois dans le burlesque, ce qui donne parfois un aspect vaudevillesque à la limite du ridicule. Cependant, ceci étant dit, on rit sans se forcer à plusieurs reprises pour peu que l’on fasse l’effort de ne pas être trop exigeant.


Bien qu’il y ait de nombreux personnages dans cette histoire, on va se focaliser sur Cheon-doong, incarné par Lee Jung-jae. Ce dernier livre une sorte de vaurien qui profite des joies simples de la vie et de l’entreprise familiale. Il court les jupons, taquine la bouteille et aime bien se battre. Kim Ok-bin tient le rôle principal féminin en incarnant une femme de compagnie à l’allure élégante. On retiendra la scène de danse sur une gigantesque feuille de papier, les pieds étant trempées dans l’encre noire. La finalité étant de réaliser une esquisse géante dans la grâce sur fond de musique sensuelle. Un vrai régal pour les yeux et probablement l’une des plus belles séquences du film. Enfin, arrêtons-nous sur Man-deuk, interprété par Kim Suk Hoon. Ce dernier incarne le principal antagoniste, mais tombe dans la surenchère. Il en fait des tonnes dans le cabotinage.


Les valeurs de productions sont séduisantes dans ce « The Accidental Gangster and the Mistaken Courtesan », offrant ainsi une belle originalité à ce métrage. La photographie est étonnante, mêlant l’aspect historique, soit les costumes et les décors, avec des visuels modernes. Les effets spéciaux dirigés par Kwon Patrick sont bien maîtrisés et participe à l’humour général qui se dégage du film. La bande musicale, confiée à Kim Tae-seong, est très plaisante, jouant également avec un savoureux mélange de sonorités modernes et classiques. Le compositeur Kim Tae-seong est relativement incontournable dans l’industrie cinématographique coréenne, travaillant indifféremment pour le cinéma et la télévision. Ses crédits incluent les films « Crossing » (2008), « War of the Arrows » (2011), « The Admiral: Roaring Currents » (2014), « 1987: When the Day Comes » (2017), « Extreme Job » (2019) et la série télévisée Emergency Couple (2014), Squad 38 (2016), Bad Guys 2 (2017) et The Guest (2018). Le montage également délivré par Kwon Patrick dans un style moderne et parfois à la limite du psychédélique.



En conclusion, « The Accidental Gangster and the Mistaken Courtesan » est un film historique agréable disposant d’une histoire loufoque, d’une intrigue basique et d’un développement cadencé. Le rythme est donc soutenu, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est originale avec des visuels modernes, les effets spéciaux donnent une note loufoque au métrage, la bande originale joue également sur le mélange des genres entre le modernisme et le traditionnel. Enfin, le montage incorpore de nombreux effets spéciaux donnant une touche cartoonesque au film. La distribution offre de bonnes prestations, mais Kim Suk Hoon en fait des tonnes et bascule dans le ridicule. Un film étonnant, mais avec une grosse absence de sérieux.

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