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SPLIT (2016) ★★★★☆



Un ancien champion de bowling, retiré des compétitions suite à un accident de voiture, vit de petites magouilles. Il va rencontrer un autiste amateur de ce même sport, ayant un énorme potentiel…


 

« Suepeullit » (스플릿), ou « Split » pour la distribution internationale, est une comédie dramatique sud-coréenne datant de 2016, écrite et réalisée par Choi Kook-hee, à qui l’on doit également « Default » (2018). Les acteurs principaux sont Yoo Ji-tae, qu’on a pu voir dans « The Swindlers » (2017), Lee Jung-hyun, qu’on a pu voir dans « The Battleship Island » (2017), Lee David, qu’on a pu voir dans « The Fortress » (2017), Jung Sung-hwa, qu’on a pu voir dans « The Long Way Home » (2015), et Kwon Hae-hyo, qu’on a pu voir dans « Don’t Forget Me » (2016). Ce métrage est paru le 9 novembre 2016 en Corée du Sud.


L’histoire proposée par « Split » nous invite à suivre Yoon Cheol-jong (Yoo Ji-tae), un ancien champion de bowling. En compagnie de Joo Hee-jin (Lee Jung-hyun), il participe à des matchs de bowling en se laissant battre dans les premières parties pour faire monter les paris et ensuite jouer à son juste niveau et remporter des grosses sommes d’argent. Ces petites magouilles ont pour but de permettre à Hee-jin de rembourser ses dettes et ainsi garder la petite salle de bowling qu’elle a hérité de son père. Cheol-jong se fait embaucher dans une salle de bowling grand public pour arrondir ses fins de mois. Il y rencontre Park Young-hoon (Lee David), un jeune homme autiste qui semble avoir des prédispositions avancées pour ce sport. Il décide de le prendre sous son aile et fait équipe avec lui pour de nouvelles parties monnayées…


Le scénario concocté par Choi Kook-hee, qui endosse ici la double casquette de scénariste et de réalisateur, nous invite dans le monde du bowling à travers un récit très original. Bien entendu, il y a le côté sportif avec de superbes visuels des parties de bowling à proprement parlé. Dans ce film, on retrouve également plusieurs éléments dramatiques. Cheol-jong, suite à un accident de voiture, a partiellement perdu l’usage de sa jambe droite et doit garder en permanence une prothèse à cadre pour lui permettre d’avoir l’articulation du genou stabilisée. Dans ce même accident, sa compagne a perdu la vie, emportant avec elle l’enfant qu’elle portait. La prothèse qu’il doit ajuster tous les jours vient lui rappeler quotidiennement ces pertes douloureuses. Il culpabilise fortement, car c’est lui qui était au volant lors de l’accident. La tragédie vient également du statut d’handicapé du jeune Young-hoon. Autiste, il est régulièrement moqué et même malmené et brutalisé, tant par ses parents que par ses éducateurs dans l’établissement qui l’accueille. Enfin, on trouve une sous-intrigue concernant Hee-jin. La jeune femme cherche à conserver sa salle de bowling. Pour se faire, elle doit régler au plus vite une grosse somme d’argent à un usurier peu scrupuleux.


D’une durée de 116 minutes, « Split » offre différentes scènes dynamiques, et notamment par l’intermédiaire des affrontements au bowling. On monte progressivement en pression avec des adversaires de plus en plus coriaces et des difficultés liées aux différentes personnalités et à leurs problèmes psychologiques. Le caractère spécifique de Young-hoon est développé graduellement à travers quelques flashbacks dévoilant son parcours et finalement, la source de sa motivation, de son inspiration. Le nœud de l’histoire tient dans une confrontation entre Young-hoon et ‘Toad’ Doo Joong-oh (Jung Sung-hwa). Ce dernier tient rancune à l’ancien champion suite à une confrontation lors d’une compétition nationale passée. Le film se termine avec le couronnement du jeune Young-hoon dans la joie, entouré des gens qui l’aiment.


Les valeurs de productions sont vraiment très bonnes. La photographie délivrée par Baek Yoon-seuk est remarquable avec de superbes visuelles lors des matchs de bowling où les différents protagonistes enchaînent les strikes les uns derrière les autres. Des plans originaux, des suivis de trajectoire des boules, les quilles qui s’entrechoquent, etc. On peut également mesurer le niveau social assez modeste des personnages principaux à travers des décors équivoques. La bande musicale orchestrée par Choi Yong-rak est tout à fait sympathique, avec de belles compositions pour meubler les confrontations, les compétitions. Enfin, l’édition présentée par Kim Sun-min est pleinement équilibrée, partageant le récit entre le développement des personnages, les éléments de tragédie, les conflits, les altercations et les joutes sportives.


En conclusion, « Split » est une comédie dramatique fascinante disposant d’une histoire plaisante, d’une intrigue originale et d’un développement réfléchi. Le rythme est tempéré, le récit est fluide et la narration fait appel à quelques flashbacks. La photographie est distrayante avec une belle mise en images des confrontations sportives, la bande originale est sympathique et l’édition est bien équilibrée. La distribution offre de très bonnes prestations avec une superbe performance de Lee David dans un rôle délicat, mais pleinement maîtrisé. Un film divertissant, drôle par endroits, tragique ) d’autres moments, mais réellement distrayant dans l’ensemble. À voir…


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