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OPEN CITY (2008) ★★★☆☆


Séoul, ville ouverte voit s’affronter plusieurs gangs de pickpockets. La police compte bien en finir avec eux à l’image de l’inspecteur Cho qui ne recule devant rien, encore moins devant sa mère qui vient de sortir de prison…

 

« Mubangbi dosi » ou « Open City » est un thriller policier sud-coréen datant de 2008, écrit et réalisé par Lee Sang-gi, qui signe là son premier long-métrage, mais que l’on connaît pour avoir été le directeur de la seconde unité sur « Fighter in the Wind » (2004) de Yang Yun-ho. Les acteurs principaux sont Kim Myung-min, qu’on a pu voir dans « A Day » (2017), Son Ye-jin, qu’on a pu voir dans « White Night » (2009), Son Byong-ho, qu’on a pu voir dans « R-Point » (2004), Shim Ji-ho, qu’on a pu voir dans « A Frozen Flower » (2008), et Yoon Yoo-sun, qu’on a pu voir dans « Righteous Ties » (2006).



Comme c’est souvent le cas dans le cinéma coréen, « Open City » ne se limite pas à dérouler une seule et unique thématique. Dans le cas présent, au-delà du thriller policier, on peut également voir ce métrage comme un drame familial. On peut, dans ce type de développement, penser à des films comme « Mother » (2009) de Bong Joon-ho ou encore « Winter’s Bone » (2010) de Debra Granik avec l’excellente Jennifer Lawrence, certes dans des genres différents.


L’histoire proposée par « Open City » nous invite à suivre Jo Dae-yeong (Kim Myung-min), un inspecteur de police qui enquête sur un gang de pickpockets ayant des liens avec les Yakuza, des membres du syndicat du crime japonais. Alors qu’il vient en aide à Baek Jang-mi (Son Ye-jin) alors qu’elle se fait agresser par les membres d’un gang rival, le policier va découvrir par la suite qu’elle est la chef de la bande qu’il poursuit. S’installe alors entre ces deux personnes, un jeu du chat et de la souris amoureux. Bien que le policier résiste assez longuement aux provocations de cette charmante femme, il finit par y céder. Mais lorsque l’on découvre que Kang Man-ok (Kim Hae-sook), la mère de Dae-yeong, qu’il a complètement rejeté, est une proche de Jang-mi, les choses vont terriblement se compliquer.


Lee Sang-gi, le réalisateur-scénariste, nous offre une mise en scène cohérente avec quelques scènes d’action, dont certaines sont relativement nerveuses. Cependant, un sentiment particulier s’installe, celui qu’on a simplement cherché à faire du remplissage. En effet, ces scènes d’action ne servent pas à grand chose dans le développement de l’histoire et au positionnement des personnages. En fin de compte, ce que l’on retient de cette histoire, c’est la relation entre Dae-yeong et sa mère, Man-ok. Le fils reprochant à sa mère de l’avoir abandonné enfant, tout simplement parce qu’elle avait choisi une vie de criminelle, et qu’elle en a payé le prix en faisant plusieurs séjours en prison.


La photographie de Shin Ok-hyun est loin d’être désagréable, mais reste relativement basique, avec une histoire se déroulant exclusivement en zone urbaine. On retrouve un éclairage conventionnel avec des plans sous la pluie qu’on a déjà pu voir une multitude de fois dans d’autres métrages. Le montage réalisé par Shin Min-kyung manque d’équilibre entre les scènes dynamiques et la partie plus dramatique, ce qui laisse un sentiment d’être confronté à une histoire quelque peu poussive par moment, rendant les 112 minutes un peu longuet… La bande originale d’Angelo Lee est agréable, mais loin d’être marquante.


Du côté de la distribution, on retiendra les prestations de trois acteurs. Kim Myung-min qui incarne donc ce policier, qui d’un côté cherche à résoudre une enquête, se retrouve dans une relation amoureuse dont on comprend bien que c’est une manipulation, tout en ayant beaucoup d’amertume envers sa mère, tant pour l’avoir abandonné jeune, mais également pour être une délinquante. Son Ye-jin offre une nouvelle son charme pour incarner une femme chef de gang, redoutable, limite cruel, qui n’hésite pas à jouer de sa beauté pour manipuler, contrôler, afin d’arriver à ses fins.


Et enfin, Kang Man-ok, qui incarne une mère de famille, aujourd’hui malade, estropiée, cherchant la rédemption auprès de ses enfants, qui, pour des raisons financières, et d’obligations morales, accepte une dernière fois d’œuvrer dans le crime, ce qui la conduira à sa perte. Notre attention s’est également portée sur Shim Ji-ho que les amateurs de K-Drama doivent connaître. L’acteur propose un personnage sombre, taciturne et particulièrement violent, faisant office de garde du corps au personnage incarné par Son Ye-jin.


En conclusion, « Open City » est un thriller policier correct disposant d’une histoire convenable, d’une intrigue qui s’étire quelque peu et d’un développement satisfaisant. Le rythme est un peu poussif par moment en raison d’une édition mal équilibrée. La mise en scène met surtout l’accent sur l’aspect dramatique. La photographie et la bande originale sont acceptables, mais sans aucune particularité. La distribution offre de bonnes prestations, notamment en ce qui concerne Kim Myung-min et Son Ye-jin, avec une mention spéciale à Kim Hae-sook. Un honorable divertissement, mais en rien marquant ou mémorable. À voir, sans plus …

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