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MY ANNOYING BROTHER (2016) ★★★★☆



Un jeune athlète prometteur perd la vue lors d’une compétition internationale. Son frère aîné tout juste sorti de prison va s’occuper de lui en l’encourageant afin qu’il retrouve un semblant de vie sociale.


 

« Hyeong » (형), ou « My Annoying Brother » pour la distribution internationale, est une comédie dramatique datant de 2016, réalisée par Kwon Soo-kyung, à qui l’on doit également « Barefoot Ki-bong » (2006). Les acteurs principaux sont Jo Jung-suk, qu’on a pu voir dans « The Drug King » (2018) ainsi que dans « Exit » (2019), Do Kyung-soo, qu’on a pu voir dans « Along with the Gods: The Two Worlds » (2017), Park Shin-hye, qu’on a pu voir dans « The Royal Tailor » (2014), Kim Kang-hyun, qu’on a pu voir dans « Midnight Runners » (2017), Ji Dae-han qu’on a pu voir dans « The Villainess » (2017), et Im Chul-hyung, qu’on a pu voir dans « Illang : The Wolf Brigade » (2018). Ce métrage est paru le 23 novembre 2016 en Corée du Sud. Le film a eu de très bons résultats au box-office en atteignant plus d’un million de spectateurs en quatre jours.


L’histoire proposée par « My Annoying Brother » nous invite à suivre Doo-young (Do Kyung-soo). Ce dernier est un athlète national de Judo qui perd la vue suite à une mauvaise projection lors d’une compétition. Son frère aîné Doo-shik (Jo Jung-suk), profite de la nouvelle situation de son frère pour obtenir une libération conditionnelle de prison. Pour Doo-young, qui a perdu ses parents dans un accident à l’adolescence et qui a dû se débrouiller seul depuis, la nouvelle du retour de Doo-shik à la maison, se présente comme un stress supplémentaire à gérer. Alors qu’il s’adapte à peine au fait qu’il est maintenant aveugle pour le reste de sa vie, il doit faire face à son frère escroc. De son côté, Doo-shik prend progressivement en charge son cadet et l’aide à s’adapter à son handicap. Toutefois, au moment où les deux frères commencent à s’entendre et à trouver une forme de complicité, Doo-shik découvre qu’il est en phase terminale d’un cancer. Il doit alors se hâter pour dire adieu à son frère et l’aider à remporter l’or aux Jeux paralympiques de Rio, ce qui assurerait son avenir…


Personnellement, depuis toujours, je considère que le mélange des genres est casse-gueule, et cela n’a jamais vraiment été ma tasse de thé. Depuis que j’ai mis le nez dans le cinéma coréen, j’ai changé mon fusil d’épaule. De ce que j’ai pu voir jusqu’à présent, j’ai pu observer une évolution à partir du milieu des années 2000-2010. Les scénarios ont nettement progressé et les cinéastes coréens ont arrêté de produire du burlesque. Les histoires se sont affinées. Dans le cas présent, le mélange des genres s’articule sur la comédie et la tragédie. Le scénario concocté par Yoo Young-ah nous offre une bonne présentation des deux principaux personnages, on s’installe dans leur quotidien, dans leur relation fraternelle renaissante. C’est drôle, c’est cocasse parfois, c’est plaisant. Puis arrive le tournant, avec la maladie, le drame, le cancer et une fin de vie programmée. Du coup, on rigole moins, et pour peu qu’on se laisse prendre par l’histoire, on lâche la petite larme.


On s’attache aux personnages. D’un côté, nous avons Go Doo-shik, incarné par Jo Jung-suk, acteur présent depuis peu dans le cinéma coréen, ayant fait ses armes sur les planches du théâtre. L’acteur donne du relief à son personnage qui n’hésite pas à jouer la comédie pour atteindre ses objectifs. Pour exemple sa comparution devant la commission pour une libération conditionnelle, ou encore son altercation dans un rayon de prêt-à-porter. Bien qu’il cherche à tirer parti de la situation de handicap de son jeune frère, il va finalement laisser son humanité, sa bonté, sa générosité prendre le dessus. De l’autre côté, nous avons Go Doo-young, interprété par Do Kyung-soo, chanteur et acteur, plus connu sous son nom de scène D.O. et étant l’un des principaux chanteurs du groupe Exo. Le jeune homme voit son nerf optique détruit après une violente projection au sol lors d’une compétition de judo. Il refuse clairement son statut d’aveugle et sombre dans une dépression, jusqu’à l’arrivée de son frère aîné. Bien que dans un premier temps il est fortement agacé par ce retour forcé, progressivement il accepte sa situation et finalement décide d’aller de l’avant.


D’une durée de 110 minutes, « My Annoying Brother » est engageant au point de ne pas voir le temps filer. Une bonne partie de l’histoire se déroule dans la maison des deux protagonistes. Maison dont ils ont hérité suite au décès de leurs parents. Une présentation rapide des deux personnages est proposée en guise d’introduction. L’incident qui plonge Doo-young dans l’obscurité et l’audition de Doo-shik par la commission de libération. Rapidement, les deux frères se retrouvent confrontés l’un à l’autre. Les valeurs de production sont tout à fait correctes. La photographie proposée par Ki Se-hoon est lumineuse, l’ensemble du récit étant présenté en journée. La bande originale signée par Park In-young et Kim Tae-seong est très conventionnelle. On rappellera une nouvelle fois que ce dernier est l’un des grands compositeurs modernes de films coréens avec sur son C.V. des films tels que « War of the Arrows » (2011), « The Admiral: Roaring Currents » (2014), « 1987: When the Day Comes » (2017), ou encore « Extreme Job » (2019). Enfin, l’édition orchestrée par Shin Min-kyung permet d’obtenir un métrage sémillant et enthousiasmant.


En conclusion, « My Annoying Brother » est une comédie dramatique attachante, disposant d’une histoire séduisante, d’une intrigue classique et d’un développement avisé. Le rythme est modéré, le récit est fluide et la narration est pleinement linéaire. La photographie est agréable, la bande originale est sympathique et l’édition est habile. La distribution offre de superbes prestations et le duo composé par Jo Jung-suk et Do Kyung-soo fonctionne remarquablement bien. Un film drôle et émouvant qu’on ne peut que recommander.

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