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DIARY OF JUNE (2005) ★★★☆☆



Deux inspecteurs de police de la brigade criminelle enquêtent sur une série de meurtres de lycéens…


 

« Yuwolui ilgi » (6월의 일기), ou « Diary of June » pour la distribution internationale, est un thriller policier sud-coréen datant de 2005, dirigé par Im Kyeong-soo, à qui l’on doit également « Passion Flower » (2013). Les acteurs principaux sont Shin Eun-kyung, qu’on a pu voir dans « My Wife Is a Gangster » (2001), Yunjin Kim, qu’on a pu voir dans « Seven Days » (2008), Eric Mun, qu’on a pu voir dans « A Bittersweet Life » (2005), Yoon Joo-sang, qu’on a pu voir dans « King and the Clown » (2005), Maeng Se-chang, qu’on a pu voir dans « Ode to My Father » (2014), et Kim Kkot-bi, qu’on a pu voir dans « Kundo: Age of the Rampant » (2014). Ce métrage est paru le 1er décembre 2005.


L’histoire proposée par « Diary of June » nous emmène dans le milieu scolaire coréen. Deux garçons du même collège sont assassinés. Dans leur estomac, on retrouve des capsules contenant des morceaux d’un journal intime qui donnent des indications sur la prochaine victime. Soupçonnant qu’il pourrait y avoir la possibilité que le tueur se trouve dans le même établissement scolaire, l’inspecteur Chu Ja-young (Shin Eun-kyung), et son partenaire Kim Dong-wook (Éric Mun), enquêtent sur place et tente d’identifier l’écriture en la comparant à des échantillons réalisés par les élèves. Quand enfin ils identifient l’auteur des fragments retrouvés dans les victimes, ils découvrent que l’étudiant en question, Jin-mo, est décédé, renversé par une voiture un mois auparavant, jetant ainsi le trouble sur leurs investigations. Les inspecteurs finissent par trouver le journal intime de Jin-mo en perquisitionnant son logement. Ils découvrent que ce dernier a été la cible du harcèlement permanent de ses camarades de classe…


Le tueur en série fait toujours recette dans le cinéma coréen. Périodiquement, ce sujet revient sur le devant de la scène. Dans bien des cas, nous avons à faire à un psychopathe. Dans « Diary of June » l’approche est différente. Dans la première partie du film, le développement s’articule comme les classiques du genre, avec la découverte d’éléments importants à travers les investigations des enquêteurs. Toutefois, la particularité du scénario concocté par Go Jeong-woon réside dans la bascule du récit, qui se transforme en une histoire de vengeance. On découvre que les victimes étaient tous les bourreaux d’un camarade de classe qui avait été élu au titre de souffre-douleur de la classe. Dépité, ce dernier va se suicider dans des circonstances dramatiques. Fatalement, avec une telle orientation, le récit prend une coloration dramatique. Les enquêteurs, qui vont beaucoup s’investir dans leur enquête, ne vont pas sortir moralement intacts de leur investigation, notamment l’inspectrice Ja-young qui sera personnellement impactée par la tournure des événements.


Le développement va essentiellement poser le focus sur le personnage d’inspectrice de police incarné par Shin Eun-kyung. Cette dernière est une jeune femme énergique, volontaire, et chose assez rare pour être soulignée, effrontée, ne se laissant en rien marcher sur les pieds, avec peu de respect pour sa hiérarchie. En sous-intrigue, on la positionne en difficulté dans sa vie personnelle, devant s’occuper de son neveu suite au décès de sa sœur. Les relations avec l’adolescent sont tumultueuses, ce dernier n’ayant que peu d’intérêt pour les études, préférant s’adonner aux graffitis urbains. L’enquêtrice va se retrouver directement impliquée dans son enquête dès lors que des connexions avec son propre passé vont venir se dévoiler. Elle forme un duo avec un jeune inspecteur interprété par Eric Mun, dont le développement est nettement moins accentué que pour sa partenaire féminine.


D’une durée de 105 minutes, « Diary of June » offre de nombreuses scènes dynamiques, notamment dans la dernière partie où le rythme s’intensifie. L’histoire se déroule sur quelques jours dans un contexte contemporain. Le film s’ouvre sur le premier meurtre, en plein jour, sur un axe de passage avec une foule prise de panique. Le métrage se termine par une série de flashbacks mettant en scène certains protagonistes de l’histoire découvrant certains aspects de l’histoire qu’ils ne connaissaient pas. Le nœud de l’histoire réside dans la connexion entre l’inspectrice Chu Ja-young et l’auteur des meurtres ainsi qu’autour des motivations de celui-ci, dans une forme qu’il n’est pas possible de décrire sans dévoiler des éléments du suspense.


Les valeurs de productions sont plutôt bonnes autour de ce métrage. La photographie proposée par Kim Cheol-ju est sympathique et rappelle sensiblement celle mise en place par Darius Khondji sur « Seven » (1995) de David Fincher, avec une grosse présence de la pluie, transformant cet élément naturel en personnage. Le cinéaste joue également avec la lumière, offrant une multitude de scènes de nuit, dans une semi-obscurité. Ahn Sang-hyeon s’occupe de gérer les effets spéciaux, corps mutilés, giclées de sang, etc. La bande musicale est bien orchestrée avec une belle présence dans les moments de tension. Enfin, l’édition réalisée par Kyung Min-ho permet d’obtenir un film captivant et dynamique.


En conclusion, « Diary of June » est un bon petit thriller policier disposant d’une histoire intéressante, d’une intrigue usuelle et d’un développement classique. Le rythme est bien équilibré entre l’action et les investigations, le récit est fluide et la narration fait appel à des flashbacks, notamment dans la dernière partie du film. La photographie offre de nombreuses séquences sous la pluie, la bande musicale est agréable et l’édition nous garde captivés durant l’intégralité du récit. La distribution offre de bonnes prestations et on se réjouira de la présence d’un personnage féminin sémillant incarné avec énergie par Shin Eun-kyung. L’ensemble se laisse regarder avec plaisir et fait son travail de divertissement. À voir …

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