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UNTOLD SCANDAL (2003) ★★★★☆



Durant l’ère Joseon, une noble met au défi le play-boy de service de séduire puis de coucher avec la jeune concubine encore vierge de son mari. En guise de récompense, elle accepte de coucher avec lui s’il réussit ce défi…

 

« Seukandeul – Joseon namnyeo sang’yeoljisa » (스캔들 – 조선 남녀 상열지사), ou « Untold Scandal » pour la distribution internationale, est un drame romantique historique sud-coréen datant de 2003, co-écrit et réalisé par Lee Jae-yong, plus connu sous le pseudonyme de E J-yong, à qui l’on doit également « My Brilliant Life » (2014). Les acteurs principaux sont Bae Yong-joon, qu’on a pu voir dans « April Snow » (2005), Jeon Do-yeon, qu’on a pu voir dans « Beasts Clawing at Straws » (2020), Lee Mi-sook, qu’on a pu voir dans « The Exclusive: Beat the Devil’s Tattoo » (2015), Lee So-yeon, qu’on a pu voir dans « Feathers in the Wind » (2004), et Jo Hyun-jae, qu’on a pu voir dans « The Guard Post » (2008). Ce métrage est librement inspiré du roman français de 1782, Les Liaisons Dangeureuses de Pierre Choderlos de Laclos. Cette adaptation a lieu à la fin du XVIIIe siècle en Corée, sous la dynastie Joseon (1392-1910).


L’histoire proposée par « Untold Scandal » nous invite à suivre Lady Jeong (Jeon Do-yeon), une magnifique mais cynique et manipulatrice femme de la noblesse de Joseon, qui lance un défi à Jo-won (Bae Yong-joon), le Don juan local, sorte d’électron libre, qui se limite à profiter des joies de la vie. Lady Jeong s’offrira à lui, s’il parvient à séduire et à engrosser Lee So-ok (Lee So-yeon), la nouvelle concubine de son mari. Cependant, Jo-won est plus intéressé par Lady Cho (Lee Mi-sook), une jeune veuve, qui a la réputation d’être la chasteté incarnée. Jo-won va devoir déployer tout son arsenal de séduction pour parvenir, non sans mal, à séduire la prude Lady Cho. Toutefois, la route de Jo-won va tout de même croiser celle de So-ok, qu’il n’hésitera pas à déflorer afin de remporter le défi de Lady Jeong. Cette dernière, fourbe à l’extrême, n’hésitera pas à semer le trouble dans le petit monde de la bourgeoisie coréenne, plaçant ainsi Jo-won en difficulté…


Oublions le roman d’origine, oublions également les films qui furent basés sur ce même roman, et intéressons-nous exclusivement à ce métrage de E J-yong. La sexualité a toujours été un sujet tabou, sur tous les continents et dans toutes les civilisations, souvent accompagnée par un discours moralisateur. Dans cette histoire, on peut voir que le sexe est abordé, par certains des protagonistes, comme un jeu, comme un moyen de pression, et comme un élément de vengeance. Les scènes de sexe, à proprement parlé, sont assez chaudes, mais restent sensuelles, jamais obscènes. Toutefois, ce n’est pas une fin en soi, l’histoire est ailleurs, et finalement, c’est dramatique.


À bien y regarder de plus près, presque tous les personnages principaux sont mauvais. Mauvais dans le sens d’être animés par de mauvaises intentions. Certains mêmes sont détestables, pour ne pas dire infectes. Jo-won est un homme qui aime les plaisirs de la chair, mais bien au-delà de la sexualité, ce qu’il aime, c’est la séduction. Et plus sa cible résiste, plus il en éprouve du plaisir. Il a refusé des responsabilités dans l’administration afin d’assouvir sa soif de conquête féminine. Lady Cho va lui donner du fil à retordre et lorsqu’ enfin elle lui cède, il va en tomber amoureux. Il sera cependant dans l’obligation de la rejeter sous la pression de Lady Jeong qui exerce sur lui un odieux chantage. Cette dernière est probablement le personnage le plus infâme de l’histoire. Elle ne cherche qu’à se venger de son propre époux qui l’a délaissé au profit de concubines, ce qui ne l’empêche pas de s’envoyer en l’air dès que l’occasion se présente. Tout ceci est présenté avec les us et coutumes de la Cour, agrémenté de courbettes et de discours soyeux ou règne l’hypocrisie derrière chaque phrase, si ce n’est chaque mot.



Les valeurs de productions proposées pour ce « Untold Scandal » sont d’un très bon niveau, notamment pour un métrage qui date de presque deux décennies. La photographie délivrée par Kim Byeong-il est d’une très bonne qualité avec une majorité de scènes tournées en intérieur, mettant en valeur les somptueux décors. Les costumes sont plutôt sobres, mais restent très agréables à l’œil. Les quelques scènes de combat sont bien chorégraphiées, simples, mais efficaces. Les scènes de sexe sont mises en valeur par la qualité de la lumière. La bande originale composée par Lee Byung-woo est plutôt discrète et vient agréablement souligner les moments essentiels du récit. Le montage effectué par le duo formé de Kim Yang-il et Han Seung-ryong nous emmène sur un film de 123 minutes dont on ne voit pas le temps passer.


En conclusion, « Untold Scandal » est un très bon film historique, disposant d’une histoire originale, d’une intrigue captivante et d’un développement érotique. Le rythme est plutôt lent, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est somptueuse, la bande musicale est agréable et le montage est pleinement maîtrisé. La distribution offre de bonnes prestations et semble à l’aise avec les scènes de nudité, on peut regretter que Bae Yong-joon n’ait pas eu une carrière plus prolifique. L’ensemble est intéressant et prenant autour d’un thème sensible et souvent boudé.

 



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